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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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dont le caractère autobiographique est patent, consacre Amour et Ordures comme le roman le plus important sur la<br />

Tchécoslovaquie d’« avant Havel ». (Présentation de l’éditeur)<br />

9782268043364 — Amants d’un jour, amants d’une nuit (Milenci na jednu noc, [Les amants pour une nuit], Prague,<br />

Československý spisovatel, 1964 ; Milenci na jeden den [Les amants pour un jour], Prague, Československý<br />

spisovatel, 1970 / Lovers for a Day, traduit du tchèque en anglais par Gerald Turner, Londres, Granta Books, 1999),<br />

traduit d’après la version anglaise par Béatrice Dunner. [Monaco], Éditions du Rocher / Anatolia, 2002, 320 pages.<br />

Ivan Klíma a été salué comme l’une <strong>des</strong> voix qui comptent le plus dans la littérature de l’Europe orientale, de la<br />

stature de Havel, de Skvorecky et de Kundera. Ses nombreux romans l’ont fait connaître comme un écrivain doué<br />

d’un coup d’œil particulier, lucide et désenchanté, sur les affections humaines. Dans Amants d’un jour, amants d’une<br />

nuit, suite romanesque à plusieurs voix, il nous livre une magistrale galerie de personnages à la recherche d’une<br />

échappatoire par l’amour. Dans « Ciel, enfer, paradis », un médecin qui s’est enfui de la Tchécoslovaquie communiste<br />

renonce à sa liberté pour rentrer et retrouver la femme qu’il aime, mais se rend compte, trop tard, qu’ils ne se<br />

connaissaient pas vraiment. Dans « Lune de miel », une jeune mariée part pour son voyage de noces avec un<br />

homme qui n’est pas son mari... « Uranus en maison de la mort » révèle tout l’esprit caustique de Klíma : un directeur<br />

de théâtre, bouffi de vanité, prêt à s’envoler pour l’Australie et quelques conquêtes féminines, est pris de doutes<br />

lorsque l’astrologue de sa maîtresse lui prédit un accident d’avion. Enfin, dans « Un choix déconcertant », une jeune<br />

femme entame une liaison avec son voisin, un relieur vieillissant et infirme, au risque de détruire tout son équilibre<br />

familial. Amants d’un jour, amants d’une nuit raconte l’histoire intime de Prague, où chaque scène évoque nos efforts<br />

pour parvenir à la liberté dans l’amour. (Présentation de l’éditeur)<br />

9782268043371 — Esprit de Prague (The Spirit of Prague and other essays, traduit du tchèque en anglais par Paul<br />

Wilson, Londres, Granta Books, 1994), traduit de l’anglais par Béatrice Dunner. [Monaco], Éditions du Rocher /<br />

Anatolia, 2002, 244 pages. [Recueil d’articles, de conférences et d’essais ; contient notamment le dialogue avec Philip<br />

Roth, déjà publié sous le titre Conversation à Prague (Éditions Usher, 1990, épuisé)].<br />

Ivan Klíma a connu les horreurs de l’occupation nazie pendant la guerre (c’est au camp de concentration de Terezín<br />

qu’il a commencé d’écrire) ; les régimes staliniens <strong>des</strong> années cinquante ; les fastes du Printemps de Prague (Klíma<br />

était alors le rédacteur en chef de la revue littéraire la plus importante de Tchécoslovaquie) ; la désespérante invasion<br />

soviétique de 1968 ; l’audacieux courage <strong>des</strong> membres de la Charte 77 ; le triomphe de la révolution de Velours de<br />

1989 ; l’incertitude, enfin, qui a suivi la partition officielle de son pays.<br />

Ce recueil d’essais signé d’un <strong>des</strong> romanciers les plus brillants, les plus humains qu’il y ait en Europe couvre cinq<br />

décennies décisives dans l’histoire de la Tchécoslovaquie. Dans celui qui a donné son titre au recueil, Klíma évoque<br />

l’esprit de la ville qui l’a formé et nourri, cet esprit ironique, cultivé, forgé par l’adversité mais toujours vibrant d’espoir,<br />

qui s’incarne chez ses héros, Kafka, Hasek, Havel ; cet esprit qui confère à ses cinquante années d’écriture un ton, un<br />

regard qui sont uniques. (Présentation de l’éditeur)<br />

« Je suis né à Prague, au milieu de la Grande Dépression, à la veille d’une crise politique qui a ébranlé le monde. (...)<br />

Comme nombre de leurs contemporains, mes parents ont cessé de croire à la démocratie. La société leur paraissait<br />

malade, il lui fallait <strong>des</strong> transformations radicales. Mon père jouait du piano, connaissait le latin, parlait six langues.<br />

Mais avant toute chose, c’était un technicien. Il était persuadé qu’il n’y avait pas de limites à la raison et au savoir-faire<br />

<strong>des</strong> hommes, que la société devait s’organiser et se planifier selon <strong>des</strong> modèles précis. Et c’est ainsi que, dans sa<br />

jeunesse, il s’est bercé de l’illusion qu’une utopie socialiste était possible. »<br />

FILMOGRAPHIE<br />

Kärlelsomar (Suède), d’après le roman Milostné léto [Un été d’amour] (1973).<br />

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KLÍMA, Ladislav<br />

[RÉPUBLIQUE TCHÈQUE] (Domažlice, Bohême occidentale, 1878 – Prague, 1928). Ladislav Klíma. « Renvoyé du<br />

lycée pour insulte à Ferdinand I er de Habsbourg, il se forma en autodidacte et demeura délibérément un marginal par<br />

rapport à la culture de son époque. Il mena une vie qui se voulait “une déviation systématique par rapport à toute<br />

norme humaine” : vagabondages, fugue – vécue comme un inceste – avec la seconde épouse de son père,<br />

alcoolisme, gagne-pain dérisoires qualifiés de “farces pures”, car il ressentait “le moindre travail social comme le<br />

comble de l’infamie”. Dans son premier écrit, un recueil d’aphorismes, Le Monde comme conscience et comme rien<br />

(1904), Klima superpose <strong>des</strong> échos du “esse est percipi” de Berkeley à un fond de volontarisme inspiré de<br />

Schopenhauer et de Nietzsche. Cet idéalisme radical, qui dénie aux choses toute existence en dehors <strong>des</strong> idées<br />

qu’on s’en fait, le conduit à ce qu’il appelle “l’illusionisme” (qui lui permettra de proclamer en 1915 : “Il est faux qu’il y<br />

ait maintenant la guerre en Europe”) et le “féerisme”, sous le signe duquel se place, entre 1906 et 1909, une période<br />

d’intense activité littéraire. Il en résulte une dizaine de romans, deux drames, trente contes et nouvelles philosophicofantastiques,<br />

dont seuls quelques fragments seront publiés à titres posthumes. (Erika Abrams). Mort de tuberculose.<br />

Une grande partie de ses œuvres est restée sous forme manuscrite. Certaines seront publiées plus d’un demi-siècle<br />

après sa mort, parfois directement en traductions françaises grâce à la ténacité d’Erika Abrams, qui a entrepris depuis<br />

quelques années, une édition de ses œuvres complètes. (Présentation de l’éditeur)<br />

LIVRES (traductions françaises)<br />

— Le Monde comme conscience et comme rien (Svět jako vědomí a nic, Prague, 1904), essai traduit du tchèque<br />

et présenté par Erika Abrams. [Paris], Éditions de La Différence, « Philosophia perennis », 1995, 176 pages.

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