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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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* Deux extraits du roman Le Barbier, traduit du tchèque par Věra Linhartová et Valentin Penrose, et Petr Král, dans Le<br />

Surréalisme en Tchécoslovaquie, Gallimard, 1983.<br />

* « L’envol du corbeau », « Equilibre », « Le chariot », traduit du tchèque par Léna Arava-Novotna, dans Écrire à<br />

l’ombre de Kafka. Neuf <strong>auteurs</strong> juifs de langue tchèque, 1900-1941, Jérusalem, Elkana, 2006.<br />

LIVRES (traductions françaises)<br />

9782729104054 — Le Barbier (Lazebník, [poetika], Prague, Aventinum (Ot. Štorch-Marien), 1929), roman, traduit du<br />

tchèque et présenté par Erika Abrams. [Paris], Éditions de La Différence, « Littérature »,<br />

« Paru en 1929, Le Barbier tient du récit, de l’essai, du rêve, de l’exposé poétique, de l’autoportrait et de<br />

l’auto<strong>des</strong>truction (“ Le Barbier est le dynamiteur de la maison que je suis ”, dit l’auteur). Exercice de langage marqué<br />

du désespoir et <strong>des</strong> fantasmes d’un Tchèque qui fut très proche de la France. Richard Weiner, poète maudit, né dans<br />

une famille juive bilingue, “ni tchèque, ni allemand, ni français”, expatrié dès 1909 en Allemagne après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de<br />

chimie, vient à Paris en 1912, décidé à se consacrer à l’écriture ; dans les années 20, il va se lier avec les membres<br />

du Grand Jeu, René Daumal et Roger Vailland, et va suivre, un temps, la même voie avant de se réfugier, brisé par<br />

l’échec de ses écrits, dans le silence. Silence que laissait présager ce Barbier tonitruant qui jette <strong>des</strong> brins de barbe<br />

dans tous les sens pour, ne trouver, finalement, que la voie du “désespoir conséquent” dans cette errance touffue qui<br />

ne se veut surtout pas manifeste littéraire. “L’auteur ne veut pas et n’a jamais eu l’idée de faire la mère poule<br />

gloussante pour rassembler ses poussins sous le prétexte d’un danger commun, écrit l’auteur à son éditeur. Il n’y a<br />

pas de dangers communs, il n’y a que <strong>des</strong> épouvantails collectifs”... » (Nicole Zand)<br />

9782729107550 — Jeu pour de vrai (Hra doopravdy, Prague, Kvasnička a Hampl, 1933), roman, traduit du tchèque<br />

par Erika Abrams. [Paris], Éditions de La Différence, « Latitu<strong>des</strong> », 1991, 256 pages.<br />

« La fiction ? demande Richard Weiner. Le mensonge ? En quoi diffèrent-ils de la vérité ? Comment les en discerner<br />

du moment qu’ils empruntent <strong>des</strong> chemins à ce point vraisemblables et se donnent <strong>des</strong> airs aussi suspects que<br />

l’honnêteté incarnée ? » C’est une fiction en ce sens, éminemment vraie et intimement duplice, que représente le<br />

quasi-roman antithétique Jeu pour de vrai, publié à Prague en 1933. La réalité de départ est celle de l’amitié<br />

amoureuse qui lie l’auteur, entre 1926 et 1928, aux jeunes poètes du Grand jeu, suivant un chemin qui mène de la<br />

divinisation à la désillusion et à la désespérance. Le travesti narratif, où l’on reconnaît encore les figures de René<br />

Daumal et de Roger Vailland, l’approfondit, au-delà du règlement de comptes, jusqu’à une confrontation avec la<br />

solitude et la culpabilité existentielle propre à tout homme en tant qu’homme. Dans deux récits qui se correspondent<br />

et se contredisent comme un jeu de miroirs, la thématique kafkaïenne est ici tirée hors du ghetto de l’Europe centrale<br />

et transposée dans une écriture luxuriante qui marie la violence et l’ironie expressionnistes à une casuistique<br />

cartésienne sans la moindre complaisance. (Présentation de l’éditeur)<br />

1989.1991, 224 pages.<br />

SUR L’AUTEUR<br />

* Erika Abrams, « Richard Weiner, Sténographie parisienne », dans Europe, n°782-783 : « Le Grand Jeu », juin-juillet,<br />

1994.<br />

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WEISKOPF, Franz Carl<br />

[RÉPUBLIQUE TCHÈQUE] (Prague, 1900 – Berlin, 1955). Franz Carl Weiskopf, il a utilisé les pseudonymes de Petr<br />

Buk, Pierre Buk, F. W. L. Kovacs. Écrivain et journaliste de langue allemande, il a écrit aussi en tchèque, en français<br />

et en anglais. Émigré aux États-Unis en 1939.<br />

LIVRES (traductions françaises)<br />

― La Russie au travail, 265 photographies, présentées par Ernst Glaeser et Franz Carl Weiskopf ; légen<strong>des</strong> <strong>des</strong><br />

photographies en allemand, en anglais et en français. [Paris], Éditions Flammarion, 1932, VIII-188 pages, épuisé.<br />

― La Tentation, roman d’une jeune allemande (Die Versuchung, Zürich, Universum-Buchgemeinschaft, 1937),<br />

roman, traduit de l’allemand par Maurice Rémon. [Paris], Éditions sociales internationales, 1938, 264 pages, épuisé.<br />

― Pierre Buk, La Tragédie tchécoslovaque, de septembre 1938 à mars 1939, avec <strong>des</strong> documents inédits du Livre<br />

blanc tchécoslovaque (Die tschechoslowakische Tragödie), traduit de l’allemand par Hans Jacob et Jean Castet ;<br />

postface de Jan Čech. [Paris], Éditions du Sagittaire, 1939, 208 pages, épuisé.<br />

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WEISS, Ernst<br />

[RÉPUBLIQUE TCHÈQUE] (Brno, Moravie, 1884 – Paris, 1940). Ernst Weiss. Écrivain de langue allemande, il a aussi<br />

traduit du français et de l’anglais en allemand. Médecin, il exerce dans la marine, puis, lors de la Première Guerre<br />

mondiale, sur le front de l’Est. Emigré à Paris dès 1934, il collabore à <strong>des</strong> revues d’émigrants et écrit, avec le soutien<br />

de Stefan Zweig et de Thomas Mann. Il se suicide le 15 juin 1940, à l’entrée <strong>des</strong> troupes alleman<strong>des</strong> dans Paris.<br />

ANTHOLOGIES / REVUES<br />

* « Notes sur moi-même », suivi de « Aperçus de l’œuvre d’Ernst Weiss », par Paul Mayer, traduit de l’allemand par<br />

G. Laureillard-Nivat, dans La Revue d’Allemagne, n°64, 15 février 1933 (pages. 97-107 ; pages. 108-111).

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