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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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LIVRES (traductions françaises)<br />

9782742743780 ― La Galère (Die Galeere, Berlin, S. Fischer, 1913), roman, traduit de l’allemand par Nicole<br />

Casanova ; postface Peter Engel. [Arles], Éditions Actes Sud, « Lettres alleman<strong>des</strong> », 2003, 234 pages.<br />

« Vienne, au début du XX e siècle. Le jeune physicien Erik Gyldendal, pionnier ambitieux et génial de la recherche sur<br />

les rayons X, travaille avec acharnement dans son laboratoire. La rencontre d’une jeune femme lui fait sentir tout ce<br />

qui lui échappe car, en dehors de sa vie de spécialiste performant, il est un homme déchiré, avide de morphine et<br />

d’autres plaisirs immédiats.<br />

Ernst Weiss expose d’une manière extrêmement actuelle le conflit existentiel: l’histoire de la maladie du corps et celle<br />

de l’âme, qui se correspondent chez ce physicien doué. Ce sont les mêmes forces dynamiques qui rendent possible<br />

le travail du chercheur et détruisent ses relations amoureuses et ses contacts humains. » (Peter Engel, extrait de la<br />

postface)<br />

― Musique à Prague. Franziskae (Franziska, Berlin, S. Fischer, 1916 ; nlle version sous le titre Der Kampf, S.<br />

Fischer, 1919), roman traduit de l’allemand par Pierre Laclau. [Paris], Éditions A. Fayard, 328 pages, épuisé.<br />

― L’Épreuve du feu (Die Feuerprobe, Berlin, Die Schmiede, 1923 ; nlle éd. Berlin, Propyläen, 1929), roman, traduit<br />

de l’allemand par Jean Guégan, avec la collaboration de France Carrier-Guégan. [Aix-en-Provence], Éditions Alinéa,<br />

« Domaine allemand », 1989, 192 pages, épuisé.<br />

― Cortège de démons (Dämonenzug. Fünf Erzählungen, Berlin, Ullstein, 1928), nouvelles, traduit de l’allemand et<br />

présenté par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent. [Thaon], Éditions Amiot-Lenganey, 1992, 208 pages, épuisé.<br />

9782213028460 ― L’Aristocrate (Boëtius von Orlamünde, Berlin, S. Fischer, 1928), roman, traduit de l’allemand par<br />

Dominique Tassel. [Paris], Éditions Fayard, 1992, 212 pages.<br />

* Réédition :<br />

― L’Aristocrate, présentation de Linda Lê. [Paris], LGF (<strong>Librairie</strong> générale française), « Le livre de poche. Biblio »,<br />

n°3209 », 1994, 192 pages, épuisé.<br />

1913 : le jeune Boëtius von Orlamünde, <strong>des</strong>cendant direct d’une famille princière illustre mais ruinée, décrit les<br />

événements dramatiques qui, en moins d’un an, vont le faire passer de l’enfance à l’âge mûr: son éducation austère<br />

dans un pensionnat aristocratique, son apprentissage de la mort et de l’amour à travers le dressage de l’étalon Cyrus<br />

et l’amitié passionnée portée à son condisciple Titurel, qu’il sauve de la noyade, l’incendie du château, la<br />

prolétarisation subite dans la grande ville, la maladie d’un père adoré. Si le sujet, l’époque, le décor font penser aux<br />

Désarrois de l’élève Törless, l’arrière-plan d’angoisse et de violence, lui, n’appartient qu’à la tragédie personnelle<br />

d’Ernst Weiss, au-delà <strong>des</strong> ultimes flamboiements de la Double Monarchie. De L’Aristocrate, Joseph Roth a écrit :<br />

« Ce roman montre comment le courage véritable prend naissance: par le renversement intelligent de la pusillanimité,<br />

par une observation de soi-même, énergique et permanente, par une analyse entêtée de la lâcheté. On connaît la<br />

langue claire, consciencieuse, riche et précise d’Ernst Weiss. Elle est, dans ce livre, prudente, précautionneuse,<br />

retenue à certains endroits, pudique presque, puissante et timide comme le jeune Boëtius qui l’écrit. » (Présentation<br />

de l’éditeur)<br />

9782213023625 ― Georg Letham, médecin et meurtrier (Georg Letham, Arzt und Mörder, Vienne, Zsolnay, 1931),<br />

roman, traduit de l’allemand par Jean-Claude Capèle ; préface Michel-François Demet. [Paris], Éditions Fayard, 1989,<br />

460pages.<br />

1931: que ce soit à Vienne, Berlin ou Prague, les trois villes où séjourne habituellement Ernst Weiss, c’est la fin de<br />

l’expressionnisme et de ses violences révolutionnaires, mais c’est aussi l’heure où la menace nazie se précise.Ernst<br />

Weiss, né le 28 août 1882 à Brunn en Moravie, d’une famille juive, fait de brillantes étu<strong>des</strong> de médecine, devient<br />

chirurgien et fonde ses premières œuvres littéraires sur les procès-verbaux <strong>des</strong> opérations qu’il a accomplies. Avant<br />

1931, il a écrit <strong>des</strong> œuvres admirables certes, mais aucune encore de longue haleine témoignant à la fois de son<br />

ambition intellectuelle et de sa maîtrise stylistique. C’est ce qu’apporte Georg Lethan, médecin et meurtrier.Le<br />

Dostoïevski allemand ", le " détecteur <strong>des</strong> âmes ", entreprend ici une immense variation sur le thème conjugué de<br />

Crime et Châtiment et de Hamlet (dont Georg Letham est l’anagramme): la faute, l’impuissance à aimer et surtout à<br />

être aimé. Letham, malade de son père, qui lui a enseigné que les hommes sont soit Rats soit Grenouilles, assassine<br />

sa femme dont il n’est pas capable de supporter l’amour excessif. Après le procès et la condamnation à la détention<br />

dans une colonie pénitentiaire tropicale commence peut-être une rédemption au contact <strong>des</strong> autres (son équipe sera<br />

la première à éradiquer la fièvre jaune), par l’effacement de soi et sa " disparition dans la foule ". Raskolnikov est<br />

sauvé par le bagne, Hamlet s’échappe dans la folie réelle ou simulée: Weiss, lui, laisse les portes ouvertes devant<br />

Letham.Georg Letham est une œuvre visuelle et chaotique où la rigueur de l’homme <strong>des</strong> sciences exactes rencontre<br />

les épouvantes expressionnistes, qui éclate en images fulgurantes telles ce navire livré aux rats digne du Nosferatu<br />

de Murnau _ l’œuvre, bouleversante, d’un écrivain admiré par Kafka et par Thomas Mann et qui, ayant choisi l’exil, se<br />

suicidera à Paris, le 15 juin 1940, à l’entrée <strong>des</strong> troupes alleman<strong>des</strong> dans la capitale." (Présentation de l’éditeur)<br />

― Le Séducteur (Der Verführer, Zürich, Humanitas, 1938), roman, traduit de l’allemand par Claude Porcell. [Paris],<br />

Éditions Fayard, 1991,356 pages, épuisé.

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