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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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intime, doté d’une extrême humanité, loin du génie sinistre, solitaire et détaché dont on dresse le plus souvent le<br />

portrait. Mais cet ouvrage n’est pas seulement une biographie qui apporte une vision différente d’un grand écrivain. La<br />

vie de Dora est à elle seule un récit remarquable, elle est le reflet d’une <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> les plus importantes et les plus<br />

effroyables du XXe siècle. (Présentation de l’éditeur)<br />

— Emanuel Frynta, Kafka et Prague (Praha - domovské město Franze Kafky, Prague, Artia, 1960), texte français de<br />

P. A. Gruénais ; photographies de Jan Lukas. [Paris], Éditions Hachette, 1964, 144 pages, épuisé.<br />

9782910686475 — Jean-Pierre Gaxie, Kafka, prince de l’identité. Ses photos, son nom, ses figurines. [Nantes],<br />

Éditions Joseph K, 2005, 160 pages.<br />

« Qu’ai-je de commun avec les Juifs ? C’est à peine si j’ai quelque chose de commun avec moi-même et je devrais<br />

me tenir bien tranquille dans un coin, content de pouvoir respirer » (Journal, 8 janvier 1914). D’être ce qu’il n’est pas<br />

et de n’être pas ce qu’il est, Kafka était bien placé pour faire pièce au principe d’identité : « ce qui est, est ; ce qui<br />

n’est pas, n’est pas ». Pour autant, à tant se démener pour échapper aux conventions de la représentation de soi, on<br />

peut dire qu’il en connaît un bout sur l’identité, au point alors, abrogeant (et abrégeant) son « principe », d’en devenir<br />

le prince. Le prince de l’identitéu À travers trois investigations, plus une – un ensemble de photos de Kafka, l’étude<br />

de la lettre de son nom, celle de ses Six figurines noires – ce livre, convoquant l’œuvre entière, s’interroge sur la<br />

quête d’identité de l’écrivain pragois qui n’est pas, comme en témoigne le texte final, sans élancer celle de l’auteur.<br />

(Présentation de l’éditeur)<br />

— Yves Gilli, A propos du texte littéraire et de Franz Kafka (théories et pratique). Ou encore faut-il brûler le<br />

structuralisme ? [Paris], Éditions <strong>des</strong> Belles lettres, 1985, épuisé.<br />

9782864324881 — Georges-Arthur Goldschmidt, Celui qu’on cherche habite juste à côté. Lecture de Kafka. [La<br />

Grasse], Éditions Verdier, 2007, 128 pages.<br />

Ce qu’écrit Kafka est à ce point clair, d’une clarté si stupéfiante qu’on en reste littéralement bouche bée, cloué,<br />

désemparé, voué au mieux à la répétition du texte. Les récits de Kafka racontent <strong>des</strong> histoires à première vue<br />

invraisemblables – comment un pont pourrait-il s’accrocher <strong>des</strong> mains à un côté de la paroi et <strong>des</strong> pieds à l’autre, et<br />

se retourner pour voir qui arrive, comment un homme peut-il se muer en scarabée. Rien de plus certain pourtant que<br />

ces invraisemblances, rien de plus saisissant que ces récits. Kafka touche en effet, à chaque fois, le centre exact de<br />

la cible, tout ce qu’il écrit atteint le lecteur très précisément là où il ne peut plus rien dire. On est concerné par Kafka<br />

parce qu’il arrive où chacun commence, au point muet où se fait la parole du lecteur. Ce que raconte Kafka porte sur<br />

cet informulable à l’origine du langage derrière quoi on ne peut pas se retourner. Ce qu’il écrit est si singulier que c’est<br />

d’emblée reconnaissable, sans référence à autre chose, et du coup parfaitement universel. (Présentation de l’éditeur)<br />

9782355260025 — Félix Guattari, Soixante-cinq rêves de Franz Kafka, et autres textes, préface de Stéphane<br />

Nadaud. [Paris], Éditions Lignes, 2007, 64 pages.<br />

« Si Kafka vivait comme en rêve, il rêvait aussi comme il écrivait, de sorte qu’une boucle littéraire ne cessait de nouer<br />

ses réalités quotidiennes et son imaginaire onirique. » (Félix Guattari)<br />

À en juger par le nombre à tous égards exceptionnel d’interprétations qui en ont été tirées, l’œuvre de Kafka est et<br />

reste la plus énigmatique de ce XX e siècle qu’elle a littérairement et philosophiquement bouleversé. Ce n’est pourtant<br />

pas faute que Kafka ait lui-même livré <strong>des</strong> clés : dans ses livres, certes, mais plus encore dans son journal, et dans sa<br />

correspondance. Mais qu’advient-il si ces clés sont elles-même énigmatiques ? Qu’advient-il si elles sont moins faites<br />

pour conférer un sens qui manquerait qu’approfondir la défaillance de tout sens ? On sait de quelle importance est<br />

l’œuvre de Kafka pour Félix Guattari. Il a, avec Gilles Deleuze, écrit et signé en 1975 un livre – Kafka – qui a fait date<br />

dans son étude ; mettant en place <strong>des</strong> concepts aussi déterminants que le « bégaiement », la « littérature mineure »,<br />

etc. Félix Guattari a toutefois éprouvé le désir de revenir sur cette œuvre une quinzaine d’années plus tard. Partant<br />

cette fois, et c’est ce qui fait la singularité du livre que nous publions aujourd’hui, davantage du Journal et de la<br />

Correspondance (entre autres, avec Felice Bauer, qu’il tient pour son chef d’œuvre) que <strong>des</strong> récits ; et choisissant<br />

cette œuvre dans l’œuvre, ce récit dans le récit, cette énigme dans l’énigme, comme cachés dedans, qu’y sont les<br />

rêves. Pour Guattari, les textes du Journal et de la Correspondance ont une portée littéraire égale à celle de ceux qui<br />

composent l’œuvre proprement dite de Kafka. Description ? Interprétation ? Oui, mais pas seulement. Il n’y a pas lieu<br />

de parler ici d’une tentative de psychanalyse ; bien plutôt de montrer comment les rêves de Kafka échappent tant aux<br />

sciences psychanalytiques freudiennes encore naissantes à son époque qu’à leur développement ultérieur, au profit<br />

de la libre prolifération de l’imaginaire, telle que l’œuvre le recueille et l’accomplit. (Présentation de l’éditeur)<br />

― Gustav Janouch, Kafka m’a dit. Notes et souvenirs (Gespräche mit Kafka, Frankfurt a. M, S. Fischer, 1951), traduit<br />

de l’allemand par Clara Malraux ; préface de Max Brod. [Paris], Éditions Calmann-Lévy, 1952, XX-188 pages, épuisé.<br />

* Nouvelle traduction sous le titre :<br />

― Conversations avec Kafka, traduit de l’allemand, présenté et annoté par Bernard Lortholary. [Paris], Éditions<br />

Maurice Nadeau / Robert Laffont, « Les Lettres nouvelles », 1977, 278 pages, épuisé.<br />

* Réédition :<br />

9782862311111 ― Conversations avec Kafka. [Paris], Éditions Maurice Nadeau, 1988, 278 pages.<br />

En 1920, un lycéen de dix-sept ans soumet ses poèmes au Dr Franz Kafka, écrivain, employé dans une compagnie<br />

d’assurances à Prague. Ils se voient presque quotidiennement pendant <strong>des</strong> mois. Kafka éclaire son jeune ami sur la<br />

littérature et son œuvre propre. Le jeune Janouch s’est attaché à cet homme étrange et bon qu’il admire. Il boit ses

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