Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie
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TAJOVSKY, Jozef Gregor<br />
[SLOVAQUIE] (Tajov, près de Banská Bystrica, 1874 – Bratislava, 1940). Jozef Gregor Tajovský. Il a également<br />
utilisé les pseudonymes de Greško, Grigorievič, Izäslav, Jano z Dohnian, Jozef Slovák, Kaprál, M. Žiarsky,<br />
Podsokolovský, Prepáčte. Nouvelliste, romancier et auteur dramatique abondant, il est considéré comme le créateur<br />
du théâtre populaire réalisme slovaque. Officier <strong>des</strong> légions tchécoslovaques pendant la Grande guerre, il a écrit ses<br />
souvenirs de captivité en Russie.<br />
ANTHOLOGIES / REVUES<br />
* « Les deux écoles. Un peu de philosophie villageoise », récit, tiré du recueil [Parlotes], traduit du slovaque par Léon<br />
Chollet, dans la Gazette de Prague, 14 mai 1921.<br />
* « Jusqu’au bout », nouvelle, extraite du recueil Do konca [Jusqu’au bout] (1900), traduite du slovaque par Suzanne<br />
Foussereau et Magdalena Lukovic, dans Derrière la cloison, L’Harmattan, 2001.<br />
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TALE, Samko<br />
[SLOVAQUIE] (Komárno, 1956). Samko Tále est le pseudonyme de Daniela Kapitaňová, lauréate en 1996 d’un<br />
concours littéraire national. Mais l’identité de l’auteur du Livre du cimetière (Kniha o cintoríne) qui a paru en 2000 a<br />
longtemps été gardée secrète. Elle a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de dramaturgie à Prague, puis exercé au Théâtre régional<br />
hongrois de Komárno en Slovaquie, où elle vit jusqu’à présent. Narratrice de talent et virtuose de l’esquisse de<br />
caractère, Daniela Kapitáňová se consacre à <strong>des</strong> chroniques radiophoniques et a publié sous son nom en 2005 son<br />
deuxième roman, Nech to zostane v rodine [Que ça reste en famille]. (Présentation de l’éditeur)<br />
LIVRES (traductions françaises)<br />
9782970044468 — Le Livre du cimetière (Kniha o cintoríne, Brno, Host, 2000), traduit du slovaque par Barthélemy<br />
Müller. [Woippy, Moselle], Éditions L’Engouletemps, 2006, 172 pages.<br />
Ce livre conté par un écrivain-narrateur en marge de la société décrit la vie d’une petite ville de Slovaquie peuplée par<br />
la minorité hongroise du pays. Les efforts de composition de l’auteur l’amènent à inventer une langue qui met à mal la<br />
syntaxe et la logique, et le lecteur amusé par ce motif « idiot » se laisse entraîner dans une évocation de l’atmosphère<br />
biaisée de la période communiste qui a laissé <strong>des</strong> traces dans les relations et les sentiments d’aujourd’hui. Une étude<br />
tragi-comique qui est un témoignage sur la société slovaque à un tournant de son histoire. C’est aussi un livre cruel<br />
qui met à nu le potentiel d’agressivité, de racisme et de délation que le régime totalitaire peut exploiter dans les<br />
petites villes où tout le monde se connaît. Et si la dans e est menée par un idiot, c’est parce que les références et les<br />
valeurs de cette société étaient maintenus à l’échelon le plus bas par les principes de mensonge et de délation.<br />
(Présentation de l’éditeur)<br />
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TATARKA, Dominik<br />
[SLOVAQUIE] (Plevník-Drienové, 1913 – Drienové, 1989). Dominik Tatarka. Professeur de français à Prague, il prend<br />
part au soulèvement national slovaque de 1944. Journaliste et écrivain, il est accusé, en 1951, de « nationalisme<br />
bourgeois » par le régime communiste. En 1956, il écrit, selon Vaclav Havel, le premier livre en Europe de l’Est<br />
relatant le désenchantement survenu à la suite de la chute du stalinisme : « Le Démon du consentement est avant<br />
tout un cri.le cri de l’homme qui, après avoir essayé de croire que le roi est habillé, découvre un beau jour qu’il est<br />
nu. » Traducteur d’écrivains français, auteur de nombreux recueils de nouvelles (V úzkosti hl’adania [L’angoisse de la<br />
recherche], 1942 ; Panna Zázračnica [La Vierge miraculeuse], 1945 ; Rozhovory bez konca [Dialogues sans fin],<br />
1959), de récits de voyage (Človek na cestách [Un homme sur la route], 1957), d’essais sur l’art et la littérature, de<br />
souvenirs sur sa vie d’étudiant à la Sorbone (Une saison à Paris, 1963) et de romans, notamment Farská republika<br />
[La république <strong>des</strong> curés] (1948), cruel tableau de l’éphémère État slovaque, allié du III e Reich durant la guerre et Prvý<br />
a druhý úder [Le premier coup et le deuxième coup (1950), sur l’insurrection slovaque et la vie quotidienne après la<br />
guerre. Après l’occupation soviétique de 1968, il est condamné à l’isolement, persécuté et interdit de publication. Ses<br />
écrits paraissent alors en samidzat à Prague ou à l’étranger (Choses écrites, 1979 ; Seul contre la nuit, 1984 ; Choses<br />
dites, 1987 ; Lettres pour l’éternité, 1988). Il meurt en mai 1989 quelque mois avant la Révolution de velours qu’on<br />
appelle en Slovaquie la Révolution tendre.<br />
ANTHOLOGIES / REVUES<br />
* « Le coq à l’agonie », nouvelle extraite du recueil Rozhovory bes konca [Dialogues sans fin] (1955), traduite du<br />
slovaque par François Kérel, dans Nouvelles tchèques et slovaques, Seghers, 1965.<br />
* « Entretien », dans Trois générations. Entretiens sur le phénomène culturel tchécoslovaque, traduit par Marcel<br />
Aymonin, préface de Jean-Paul Sartre, illustrations d’Adolf Hoffmeister. [Paris], Éditions Gallimard, « Témoins »,<br />
1970.<br />
* « Cité de Dieu, cité <strong>des</strong> hommes » (1968), traduit du slovaque par Arlette Cornevin et « Figura », conte fantastique,<br />
traduit du slovaque et préfacé par Mythia Kolesar, dans Le Croquant, n°18, 1995.<br />
* « Derrière la cloison », nouvelle extraite du recueil Panna zázračnica [La vierge miraculeuse] (1945), traduite du<br />
slovaque par Suzanne Foussereau et Magdalena Lukovic, dans Derrière la cloison. L’Harmattan, 2001.