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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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— Installation de M. Václav Havel comme associé étranger, avec les discours de Edouard Bonnefous, Bernard<br />

Chenot, Raymond Polin et Václav Havel. [Paris], Institut de France, 1992, 24 pages, épuisé.<br />

— Václav Havel / Joseph Brodsky, Le Cauchemar du monde post-communiste (The post-communist nigthmare),<br />

traduit de l’anglais par Claude Orsini. [Paris], Éditions Anatolia, 1994, 56 pages (fonds repris par Les Éditions du<br />

Rocher).<br />

— Il est permis d’espérer, allocutions, conférences, 1993-1996, traduit du tchèque par Barbora Faure. [Paris],<br />

Éditions Calmann-Lévy, « Petite bibliothèque <strong>des</strong> idées », 1997, 144 pages.<br />

— Pour une politique post-moderne, discours 1992-1999, traduit du tchèque par Jan Rubes. [La Tour-d’Aigues],<br />

Éditions de L’Aube, « Monde en cours. Intervention », 1999, 88 pages, épuisé.<br />

9782915037524 — C’est pour demain, et autres pièces inédites. [Paris], Éditions L’Espace d’un instant, 2009.<br />

[Contient : Soirée en famille (Rodinný večer, 1960), traduit par Xavier Galmiche ; Václav Havel, Ivan Vyskočil, Autostop<br />

(Autostop, 1961), traduit par Katia Hala ; L’Ange gardien (Andĕl strážný, 1963), traduit par Katia Hala ; Un<br />

papillon sur l’antenne (Motýl na anténĕ, 1968), traduit par Petra Habrovanská ; C’est pour demain (Zítra to spustíme,<br />

1988), traduit par Petra Habrovanská ; Perpetuum mobile (Perpetuum mobile, 1989), traduit par Jean-Philippe<br />

Bayeul].<br />

Auto-stop (1961) débute avec l’apparition du Démonstrateur au milieu de la salle. Il noue alors un dialogue<br />

humoristique et philosophique avec le public. Selon lui l’auto-stop (comme le théâtre) est liée au sentiment intense de<br />

liberté. Synonyme de rencontre entre automobiliste et auto-stopeur, il est aussi synonyme de déshumanisation<br />

lorsque le conducteur fait semblant de ne rien voir, comme s’il ne faisait qu’un avec la machine qu’il conduit. Le thème<br />

central de son discours est donc la déshumanisation de l’homme (notamment par les biens de consommation et la<br />

soif de reconnaissance sociale) et un appel à l’ouverture aux autres. Pour étayer son propos, le Démonstrateur<br />

présente trois « démonstrations » qu’il introduit et qu’il commente. Auto-stop a été créé pour la première fois en 1961,<br />

au Théâtre sur la Balustrade, à Prague, dans une mise en scène de Václav Hudeček.<br />

Dans L’Ange gardien (1963) un personnage nommé B, est assis à la table d’un café. C’est un dramaturge en train de<br />

relire son manuscrit. Un inconnu nommé A vient s’asseoir à côté de lui. On comprend peu à peu qu’il s’agit d’un<br />

censeur qui suit l’ensemble <strong>des</strong> activités privées et publiques de l’écrivain. Affable et se présentant comme un fan de<br />

l’artiste, il entraîne B dans un débat sur les théories d’un certain K. P. Tchoubikov sur « la croissance proportionnelle<br />

<strong>des</strong> oreilles en relation avec le développement <strong>des</strong> forces de productions ». L’Ange gardien a été créé, sous la<br />

direction de Josef Melč, en tant que pièce radiophonique, en 1968, par la Radio Tchécoslovaque. Ce texte a<br />

finalement été mis en scène en 2006, dans le cadre du Festival Havel, au Brick Theatre, à New York.<br />

Un papillon sur l’antenne (1968) met en scène un couple d’intellectuels qui évoque ses souvenirs à l’occasion du<br />

repas d’anniversaire du jeune homme. La mère de la jeune femme et le colocataire, endormi sur la table, sont aussi<br />

présents. Pendant le repas, le jeune homme décide d’écrire une pièce de théâtre à partir de cette situation. Une fuite<br />

d’eau survient qui alimente le projet de pièce mais face à laquelle le couple, comme paralysée, ne sait que faire. Le<br />

colocataire, qui se trouve être plombier, finit par sauver la situation depuis son demi-sommeil.<br />

Un papillon sur l’antenne, d’abord écrit pour la télévision a été créé en tant que pièce radiophonique en 1975 par la<br />

NordDeutscher Rundfunk, en R.F.A. En 1991 cette pièce est mise en scène pour la Télévison Tchécoslovaque par<br />

Ladislav Smoljak. Finalement, Un papillon sur l’antenne est montré sur scène, sous la direction de Petr Mančal, en<br />

2002 au Théâtre national de Moravie et Silésie, à Ostrava.<br />

C’est pour demain (1988) relate la préparation de la déclaration d’indépendance du 28 octobre 1918. Les troubles<br />

politiques et la ferveur nationaliste sont évoqués en filigranes, au travers du dialogue feutré entre monsieur et<br />

madame Rašín qui, de leur domicile, considèrent les évènements à venir. Écrite un an avant la révolution de 1989 la<br />

pièce prend, dans ce contexte, une résonance toute particulière. C’est pour Demain a été créé anonymement, et dans<br />

une version abrégée, en 1988, pour le numéro 1 / 88 de la « revue jouée » RozRazil, produit conjointement par le<br />

Théâtre sur le Fil et le HaThéâtre, sous la direction de Peter Scherhaufer.<br />

Avec Soirée en famille (1960), Václav Havel dresse le tableau lamentable de la vie quotidienne d’une famille de petitbourgeois<br />

de la Tchécoslovaquie socialiste, à travers trois générations. Dans un appartement décoré avec mauvais<br />

goût, leurs dialogues se réduisent à l’échange machinal et répétitif de phrases toutes faites : elles rendent compte de<br />

la nullité d’une existence réduite à un matérialisme minable, fruit d’une modernité désenchantée. Ce texte bref<br />

préfigure, dans une forme encore embryonnaire, à la fois l’esthétique hyper dépouillée et la prégnance d’un discours<br />

sociopolitique souterrain qui constituent l’apport spécifique de Václav Havel au théâtre de l’absurde. Soirée en famille<br />

a été créé pour la première fois en 2000 dans la salle de répétition du Théâtre Vinohrady à Prague, dans une mise en<br />

scène de Jan Burian<br />

A. est l’unique personnage de Perpetuum mobile (1989). Projeté dans une cellule de prison, livré à lui-même, nous ne<br />

connaissons ni ses motifs ni ses antécédents. Clamant son innocence au début de son internement, il va, au fil <strong>des</strong><br />

jours, trouver les ressources pour affronter l’injustice dont il se sent victime. Son esprit parvient à s’échapper, mais<br />

son corps, resté dans la cellule, le ramène à la sombre réalité.<br />

Perpetuum mobile a été créé en 1992 au Théâtre Minor de Prague sous le nom de Pan A (7 dní ve vězení), (Monsieur<br />

A (7 jours en prison)). L’évolution du titre est due au metteur en scène et à l’acteur et dédicataire, Alberto Foletti. Ce<br />

texte n’a jamais été publié en République tchéque. (Présentation de l’éditeur)

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