Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie
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expérimentaux et notamment par le phénomène <strong>des</strong> versions multiples d’un même texte : on trouvera ici la traduction<br />
inédite de Caïn, récit existentiel (de 1949), dont la deuxième variante, Trains étroitement surveillés (de 1965), sera<br />
l’un de ses romans les plus populaires.<br />
« Existentiel », l’art de Hrabal l’est en effet par ses liens avec l’existentialisme – mouvement européen certes, mais<br />
aussi expression d’un malaise mûri à Prague : dès le début du XX e siècle, <strong>des</strong> écrivains – Hasek, Kafka ou Weiner,<br />
entre autres – y avaient su évoquer le moment où l’individu, dans la peine et aussi l’éblouissement, se heurte à une<br />
aliénation qui semble être l’apanage <strong>des</strong> marginaux mais s’avère être le lot commun : l’art de Hrabal, leur successeur,<br />
est profondément existentiel par la place qu’il fait aux oscillations de la perte et du salut. (Présentation de l’éditeur)<br />
9782296079267 — Pierre-Laurent Cosset et Lenka Grafnetterova, L’Engagement de l’axiologie nationale dans la<br />
lecture d’un roman. Étude de cas à partir d’une enquête comparative <strong>des</strong> lectures tchèque, française et allemande<br />
du roman de Bohumil Hrabal Moi qui ai servi le roi d’Angleterre ; préface Jacques Leenhardt.[Paris], Éditions<br />
L’Harmattan, « Logiques sociales. Littérature et société », 2009, 248 pages.<br />
L’objet de ce livre est de mettre à l’épreuve, sur la base d’une enquête sociologique menée auprès de trois<br />
échantillons de lecteurs, tchèques, français et allemands, l’approche proprement culturelle – plus précisément<br />
nationale – du roman de Bohumil Hrabal Moi qui ai servi le roi d’Angleterre. Comment lit-on ? Qu’est-ce qu’un acte de<br />
lecture ? Pouvons-nous parler de lecture proprement « nationale » d’un roman ? Comment expliquer et comment<br />
qualifier ce(s) rapport(s) si particulier(s) qu’un lecteur nourrit à l’égard d’un personnage de fiction ? Quel rôle tient la<br />
traduction dans la lecture que l’on fait d’un roman ? Ce sont là quelques-unes <strong>des</strong> questions auxquelles les <strong>auteurs</strong><br />
de ce livre tentent de répondre à travers cette étude de cas, qui convoque à fois les outils et les réflexions de la<br />
sociologie de la lecture, de l’anthropologie et de la philosophie analytique. (Présentation de l’éditeur)<br />
ADMIRATEURS<br />
9782020331524 — Anne-Marie Garat, Dans la pente du toit. [Paris], Éditions du Seuil, « Fiction & Cie », 1998, 184<br />
pages.<br />
« Cette chose si délicatement ordinaire et cruelle qu’est l’expérience de la mort, comment la dire, comment l’écrire ?<br />
Comment lui trouver un traitement approprié quand aucun traitement, précisément, n’a pu s’appliquer ni à mon père,<br />
ni à ma sœur, morts tous les deux à quelques semaines d’intervalle, de mort lente ? Comment collecter sans vomir<br />
cette langue noire de la mémoire, ce mal ?<br />
J’ai pensé à Bohumil Hrabal juché sur son toit en pente au soleil de Prague, assis sur sa chaise aux pieds sciés, il<br />
écrit en équilibre instable, et soudain cet hiver il est mort, il est tombé du toit. Et ça m’a fait peur, car tout ce que je<br />
croyais impossible perdu enfoui, gravement détérioré vraiment incinéré massacré s’est mis à crier, crier.<br />
Comment se remettre d’aplomb chaque matin, comment tuer la peur ?<br />
Comment tuer la peur, je me le demande. » (A.-M. G.)<br />
9782070731022 — Péter Esterházy, Le Livre de Hrabal (Hrabal könyve, 1990), roman, traduit du hongrois par Agnès<br />
Kahane, avec la collaboration de Clara Hermann. [Paris], Éditions Gallimard, « Du monde entier », 1994, 176 pages.<br />
« Péter Esterházy dédie son livre au fameux romancier tchèque Bohumil Hrabal, auquel il emprunte non seulement de<br />
longs passages, mais aussi l’idée de se décrire lui-même vu par les yeux de sa femme. C’est là l’un <strong>des</strong> ressorts<br />
comiques de cette œuvre dont le côté ludique ne fait que prolonger une veine esterhazienne devenue célèbre. »<br />
(Agnès Kahane)<br />
9782070767533 — Pawel Huelle, Merce<strong>des</strong>-Benz. Sur <strong>des</strong> lettres à Hrabal (Merce<strong>des</strong>-Benz. Z listów do Hrabala,<br />
(2001), traduit du polonais par Jean-Yves Erhel. [Paris], Éditions Gallimard, « Du monde entier », 2004, 168 pages.<br />
Merce<strong>des</strong>-Benz se présente d’abord comme une longue lettre posthume de Pawel Huelle à son maître et ami Bohumil<br />
Hrabal. Le romancier polonais feint de vouloir raconter ses leçons de conduite à l’écrivain tchèque, mais, au-delà <strong>des</strong><br />
rues embouteillées de Gdans k, le récit nous entraîne dans les méandres sentimentaux du narrateur, fraîchement<br />
divorcé et totalement sous le charme de sa monitrice, la ravissante Mlle Ciwle, et ceux de son histoire familiale et de<br />
l’histoire de la Pologne. (Présentation de l’éditeur)<br />
FILMOGRAPHIE<br />
Bohumil Hrabal a collaboré au scénario de la plupart <strong>des</strong> films adaptés de ses œuvres : Les Petites perles au fond de<br />
l’eau (Perličky na dně, 1965), film composé de cinq courts métrages indépendants : Self-service Univers (Automat<br />
svět) de Věra Chytilová d’après la nouvelle homonyme (1963) ; Romance (Romance) de Jaromíl Jireš d’après la<br />
nouvelle homonyme (1964) ; La Mort de M. Baltazar (Smrt pana Baltazara) de Jiří Menzel d’après la nouvelle Smrt<br />
pana Baltisbergera [La mort de Monsieur Baltisberger] (1963) ; Les Tricheurs (Podvodníci) de Jan Němec ; La Maison<br />
de la joie (Dům radosti) d’Evald Schorm – Un fade après-midi (Fádní odpoledne, 1965), réal. Ivan Passer d’après la<br />
nouvelle homonyme (1963 ; première publication sous le titre V neděli se pohřbívá [Le dimanche on enterre], 1962) –<br />
Brutalités récupérées (Sběrné surovosti, 1965), réal. Juraj Herz, d’après le conte Baron Prášil(1966) – Trains<br />
étroitements surveillés (Ostře sledované vlaky, 1966), réal. Jiří Menzel, d’après le roman homonyme (1964) – Les<br />
Alouettes sur le fil / Alouettes, fil à la patte(Skřivánci na nitti, 1969), réal. Jiří Menzel, d’après le roman Vends maison<br />
où je ne veux plus vivre (1965) – Retailles / Une blonde émoustillée (Postřižiny retailles, 1980), réal. Jiří Menzel,<br />
d’après le roman La Chevure sacrifiée (1974) – Les Fêtes <strong>des</strong> perce-neige (Slavnosti sněženek, 1983), réal. Jirí<br />
Menzel d’après d’après la nouvelle homonyme (1978) – Tendre barbare (Nezny barbar, 1989), réal. Petr Koliha<br />
d’après le roman homonyme (1974) – Une trop bruyante solitude (Příliš hlučná samota, 1995), réal. Věra Caisová<br />
d’après le roman homonyme (1977).