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Thèse D.GATEFF

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d un tapis. Ce peut être aussi la réalisation d un demi-tour ou à l approche du but. L intensité<br />

du freezing est variable mais peut rendre la marche impossible. Malgré cela, il faut garder à<br />

l esprit l influence bénéfique des facteurs sensoriels sur les blocages moteurs. En effet, il nest<br />

pas rare qu un patient puisse par exemple retrouver un rythme d ascension régulier lors de la<br />

montée d escaliers, alors que sa marche sur terrain plat est chaotique : la stimulation visuelle<br />

provoquée par la succession des marches et l attention demandée par un tel exercice<br />

autorisent une démarche plus fluide. Les difficultés rencontrées par le patient pour enchainer<br />

les programmes moteurs automatiques seraient alors surmontées transitoirement par le fait<br />

qu une montée d escalier est moins automatique qu une marche sur terrain plat. Notons<br />

toutefois que le freezing n est pas spécifique de la maladie de Parkinson et qu il peut se<br />

retrouver dans d autres pathologies cérébrales comme la paralysie supra nucléaire<br />

progressive, l atrophie multisystématisée, l hydrocéphalie à pression normale et les lésions<br />

vasculaires disséminées des noyaux gris centraux. La fréquence de ce symptôme est constante<br />

lorsque les troubles de la marche inaugurent la maladie et diminue quand elle a commencé par<br />

un tremblement. La physiopathologie de ce trouble découle d une impossibilité d exécuter<br />

automatiquement un plan moteur séquentiel préalablement appris. La dépendance du patient<br />

aux informations sensorielles extérieures s expliquerait par une déconnexion entre le système<br />

des ganglions de la base et l aire motrice. Toutefois, l influence d un trouble de la perception<br />

visuelle et en particulier concernant les contrastes ne doit pas être négligée ainsi que<br />

l influence de l attention. En effet, il arrive que durant un test, le patient ne souffre<br />

momentanément plus de freezing, comme si l attention arrivait à lever une certaine inhibition.<br />

L attention jouerait un rôle en rendant le patient capable de moduler ou corriger ses<br />

paramètres de marche et en libérant un programme moteur encore fonctionnel qui, lors de<br />

l état basal, ne génère pas un patron locomoteur correct.<br />

b) Trouble de la posture et instabilité posturale.<br />

Au fur et à mesure de l avancée de la maladie, le patient parkinsonien voit sa posture<br />

se modifier. Son dos se courbe, la tête penchée en avant, les hanches et les genoux légèrement<br />

fléchis en avant, les épaules en antéposition, les avants bras en légère pronation et les coudes<br />

semi fléchis avec les bras collés au corps (Figure 55). Chez certains patients, une inclination<br />

latérale du tronc se retrouve à la suite de l asymétrie des symptômes. L explication à cette<br />

modification de la posture est la modification du tonus de divers groupes musculaires : une<br />

réduction du tonus postural antigravitaire des muscles extenseurs au profit des muscles<br />

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