Thèse D.GATEFF
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c) Physiopathologie et rôle de la dopamine.<br />
Ils peuvent être liés à la maladie de Parkinson ou être secondaires aux traitements<br />
(anticholinergiques, benzodiazépines ).<br />
Les dysfonctionnements observés sont causés par une désactivation du cortex frontal<br />
secondaire à l atteinte des structures dopaminergiques sous-corticales (système nigrostrié et<br />
mesocorticolimbique). En effet, les régions antérieures du cortex frontal connectées aux<br />
structures striatales (et plus particulièrement au noyau caudé), jouent un rôle prépondérant<br />
dans le contrôle cognitif affecté durant la maladie de Parkinson 157 . La perte neuronale au sein<br />
de la substance noire compacte entraîne un dysfonctionnement de la voie associative nigro-<br />
striato-thalamo-corticale qui relie le striatum aux régions associatives du cortex préfrontal,<br />
essentiellement en sa partie latérale (Figure 57). La déplétion nigrostriatale en dopamine est<br />
considérée comme étant à l origine des troubles cognitifs rencontrés dans la maladie de<br />
Parkinson 158 car elle touche entre autre largement le noyau caudé dans son territoire rostro-<br />
dorsal très interconnecté au cortex préfrontal dorso-latéral (sa partie ventrale étant plus<br />
épargnée). Les travaux effectués sur les particularités toxicologiques du MPTP qui attaque de<br />
façon spécifiques les neurones dopaminergiques nigrostriataux, apportent une bonne preuve à<br />
cette hypothèse. Les troubles cognitifs étant peu corrélés aux troubles moteurs. Ainsi, les<br />
études portant sur l effet des traitements dopaminergiques sur les troubles cognitifs sont<br />
partagées sur les effets thérapeutiques de tels traitements sur ces symptômes, ce qui a amené à<br />
évoquer une atteinte associée des voies cholinergiques, noradrénergiques ou<br />
sérotoninergiques.<br />
L atteinte sous corticofrontale se manifeste aussi par un comportement de préhension<br />
et d imitation pathologique. Par exemple, si l examinateur pose ses mains dans les paumes<br />
ouvertes posées sur les genoux d un patient assis, puis les retire doucement, le patient referme<br />
ses mains sur celles de l examinateur. Si on lui demande pourquoi, il répond qu il croyait en<br />
avoir reçu l ordre. De même, si l examinateur effectue des gestes inappropriés (frapper dans<br />
ses mains, se gratter bizarrement) le patient l imite en croyant en avoir reçu l ordre, là où un<br />
sujet sain regarderait le médecin l air dubitatif et intrigué.<br />
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