Thèse D.GATEFF
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poursuivit jusqu à 6 mois voire plus en post-opératoire. Les pseudo-interventions<br />
chirurgicales du groupe placébo consistèrent en la réalisation d un trou dans la boite crânienne<br />
à l aide d une fraise (un trépan) sans dépasser la dure-mère. Les résultats de cet essai furent<br />
mitigés. Soit aucune amélioration n était notable, soit les améliorations n étaient observables<br />
statistiquement qu après stratification des patients en fonction de la sévérité de leur maladie,<br />
ceux ayant une maladie moins sévère au départ par exemple. Mais les améliorations furent de<br />
courte durée puisqu elles faisaient place à une détérioration rapide 6 à 9 mois après, à la suite<br />
vraisemblablement de l arrêt de l immunosuppression. Ces résultats montrèrent tout de même<br />
que les bénéfices enregistrés étaient de même nature que ceux enregistrés lors des études à<br />
vue. Les études au PET scan ont montré une bonne augmentation de l intégration de la F-dopa<br />
dans les deux groupes de transplantés (mais encore supérieure pour ceux ayant bénéficié de 4<br />
donneurs) par rapport aux sujets témoins. Les études post-mortem montrèrent une bonne<br />
survie des greffons avec une réinnervation du striatum relativement continue (seamless). Là<br />
encore, le groupe réunissant les patients ayant bénéficié de 4 donneurs a les meilleurs<br />
résultats. Le principal problème fut l importance des GID qui frappèrent 56,5 % des patients<br />
greffés 6 à 12 mois après la transplantation avec nécessité de réopérer certains patients.<br />
Les résultats de ces deux essais permirent d éliminer les principaux doutes qui<br />
entouraient l utilité ou la sécurité des transplantations de cellules FVM. Malheureusement, ils<br />
ne permirent pas de résoudre les problèmes liés à la preuve d efficacité de la technique au vu<br />
de la modeste amélioration non statistique qu elle pouvait apporter et à la survenue de GID.<br />
De plus, ils ne permirent pas d expliquer la cause de ces GID. Etait-ce un problème lié à la<br />
sélection des patients, à celle des greffons, à l immunosuppression ? Voyons un peu plus en<br />
détail en quoi chacun de ces points peut influer sur le résultat d une transplantation :<br />
- La sélection des patients : cela a été pointé du doigt du fait que les résultats n étaient<br />
pas les mêmes suivant le type de patients : ceux ayant une maladie moins sévère, ou<br />
une meilleure réponse à la L-dopa en préopératoire ayant de meilleurs résultats que les<br />
sujets âgés ;<br />
- La préparation des greffons et la greffe elle-même : beaucoup de facteurs entrent en<br />
jeu : l âge ou le nombre des embryons, les méthodes employées dans le prélèvement,<br />
le stockage plus ou moins long des greffons, la préparation des cellules ou la greffe.<br />
Ici chaque étape peut avoir sa propre influence sur la viabilité ou les capacités<br />
d intégration des cellules et peut avoir compromis les capacités de réussite de la<br />
greffe ;<br />
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