Thèse D.GATEFF
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Le parkinsonien type se caractérise par : un syndrome anxieux et dépressif, une<br />
altération de la communication verbale (dysarthrie) et gestuelle (hypomimie), la diminution<br />
du champ d activité (secondaire aux troubles moteurs, cognitifs ou psychiques). Mais au delà<br />
de cela, le parkinsonien est décrit, durant sa maladie voire un peu avant, comme étant une<br />
personne calme, introvertie, aimant peu les loisirs, sédentaire, rigide, prudente,<br />
perfectionniste, timorée, précautionneuse, conformiste, peu attirée par la nouveauté, très<br />
conformiste socialement Une personnalité somme toute « rigide » dans son ensemble. !<br />
Mais gardons nous bien d effectuer trop rapidement un transfert symbolique entre la rigidité<br />
somatique et psychologique. Ces traits ne sont pas spécifiques à la maladie de Parkinson<br />
puisque certains d entre eux sont retrouvés durant d autres affections neurologiques<br />
chroniques.<br />
L origine de la personnalité parkinsonienne pourrait trouver son origine dans les<br />
modifications neurochimiques touchant le parkinsonien durant la phase préclinique de la<br />
maladie comme les atteintes du système dopaminergique mésocorticolimbique ou la carence<br />
globale en dopamine, mais les preuves pour appuyer cette hypothèse sont encore<br />
insuffisantes.<br />
b) Dépression et apathie.<br />
Les symptômes dépressifs seraient présents chez 40 % des parkinsoniens adressés à<br />
des consultations spécialisées. Les données peuvent variées significativement d une étude à<br />
l autre du fait de l hétérogénéité des critères retenus pour qualifier un symptôme dépressif, ou<br />
le degré de dépression retenu (dépressif majeur ou modéré). Globalement, ces symptômes<br />
sont fréquents durant la maladie de Parkinson, bien que les syndromes caractérisés (majeurs<br />
pour la classification DSM-IV) soient relativement rares (3 à 8 % des parkinsoniens) tout en<br />
étant plus fréquents que dans la population générale. Son origine est endogène ou secondaire<br />
au handicap.<br />
La dépression peut apparaître avant, au début ou plus tard dans l évolution de la<br />
maladie de Parkinson, mais statistiquement les parkinsoniens ont plus souvent des antécédents<br />
de dépression que les sujets témoins 163 . Réciproquement un antécédent de dépression expose à<br />
un risque plus élevé de développer ultérieurement une maladie de Parkinson qu en l absence<br />
d un tel antécédent 164 .<br />
La dépression se traduit chez le parkinsonien par une tristesse et un pessimisme<br />
associés à de l angoisse. La culpabilité est rare. Le suicide n est pas plus fréquent que dans la<br />
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