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Thèse D.GATEFF

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L instabilité posturale est un signe tardif de la maladie de Parkinson et est<br />

prépondérante aux stades IV et V de Hoehn et Yahr. Elle traduit la détérioration des réactions<br />

correctrices de la posture et la perte de la coordination qui existent entre posture et<br />

mouvement. C est l un des facteurs majeurs de chute chez le parkinsonien. L instabilité<br />

posturale peut être spontanée ou favorisée par un passage étroit ou un obstacle imprévu. Elle<br />

est peu sensible, voire franchement résistante aux traitements dopaminergiques quand elle<br />

n est plus modérée. Ceci suggérerait l implication d autres systèmes cérébraux comme les<br />

systèmes cholinergiques ou noradrénergiques.<br />

c) Chutes.<br />

Elles sont fréquentes et résultent la plupart du temps de l instabilité posturale et sont<br />

de ce fait peu sensibles à la dopathérapie. Si elles résultent de bradykinésie, elles seront au<br />

contraire dopasensibles pour le bénéfice du patient. L autre facteur majeur de chute est la<br />

rigidité qui dépasse les phénomènes compensateurs. La largeur du pas joue aussi un rôle. Une<br />

augmentation de celle-ci n a pas de retentissement clinique, alors que sa diminution, se<br />

manifestant quand l atteinte fonctionnelle est plus importante, est associé à une augmentation<br />

du risque de chute. Il existe un lien entre rigidité, posture et largeur de pas : la flexion<br />

augmente la largeur du pas alors que la rigidité la diminue. Ainsi, en début de maladie, la<br />

chute dépend de la posture compensée par la largeur du pas. Plus tard, c est la diminution de<br />

la largeur du pas qui est déterminante dans la chute. Sources importantes de traumatismes, les<br />

chutes majorent le handicap du patient et sont source d angoisse pour lui ainsi que pour ses<br />

proches.<br />

L évaluation du risque de chute peut se faire facilement. Le patient se lève dune<br />

chaise, marche 3 mètres devant lui, fait demi-tour et se rassoit. Si l épreuve est réalisée en<br />

moins de 20 secondes, le patient est considéré comme autonome. Si elle est réalisée en plus de<br />

30 secondes, le risque de chute est très important et le patient nécessite d un accompagnant<br />

lors de ses déplacements. Une autre façon d évaluer le risque de chute est l appui unipodal<br />

yeux ouverts (le patient se tient en équilibre sur un pied). S il tient moins de 5 secondes, le<br />

risque de chute et de chute grave est très important.<br />

On distingue les chutes sans malaise des chutes avec malaise. Les premières sont dues<br />

au freezing, à la festination, aux états Off, aux troubles des reflexes de posture, aux<br />

pathologies orthopédiques, aux troubles de la sensibilité profonde, aux troubles visuels et aux<br />

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