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Thèse D.GATEFF

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hallucination plus chronique à caractère durable. Si les hallucinations apparaissent dans les<br />

mois suivant l instauration d une dopathérapie, le diagnostic doit être révisé en faveur d une<br />

démence à corps de Lewy ou l association à une psychose. Il faut aussi prendre en compte les<br />

facteurs associés qu ils soient pharmacologiques (L-dopa, agonistes dopaminergiques sans<br />

relation dose/manifestations), ou qu ils soient liés à la maladie (troubles cognitifs, troubles du<br />

sommeil, troubles visuels). Aucun traitement n est envisagé si le trouble est intermittent et<br />

bien supporté, une explication du phénomène permet une dédramatisation de la situation. Le<br />

patient doit tout de même être informé pour pouvoir comprendre sa maladie et être rassuré. La<br />

prise en charge est mise en place quand le trouble est angoissant ou dangereux. On supprime<br />

déjà toute thérapeutique non indispensable et aggravante (anticholinergique, psychotropes,<br />

antalgiques opiacés) et à réduire dans la mesure du possible le traitement antiparkinsonien. En<br />

cas d insuffisance de ces mesures, deux cas sont envisageables. En cas de troubles cognitifs<br />

associés on peut administrer un inhibiteur de l acétylcholinestérase comme la rivastigmine<br />

(Exelon ® ). En cas d absence de troubles cognitif, on procède à la mise en place d un<br />

traitement anti hallucinatoire à base de clozapine Leponex ® (les autres neuroleptiques<br />

classiques ou atypiques étant contre-indiqués) avec respect des modalités de traitement de<br />

cette molécule particulièrement toxique.<br />

On peut aussi observer des confusions c est-à-dire un trouble de la conscience<br />

d installation rapide avec troubles de l attention, troubles cognitifs ou perceptifs non<br />

expliqués par une démence déjà présente. Néanmoins cette notion souffre de critères<br />

descriptifs peu précis et est peu étudiée chez le parkinsonien. Présente entre 16 et 60 % des<br />

cas, on la retrouve plus facilement chez le sujet âgé ou atteint d une détérioration<br />

intellectuelle. On surveillera l effet de médicaments anticholinergiques chez les sujets à risque<br />

ou dans le cadre de sevrages brutaux en agents dopaminergiques ou en amantadine. Si le<br />

facteur déclenchant est corrigé, la durée des épisodes reste de courte durée. Les manifestations<br />

chroniques sont plus souvent dues à des anticholinergiques et risquent de conduire le praticien<br />

vers un diagnostic erroné. Le traitement est basé sur la correction du traitement ou d un<br />

éventuel facteur médicamenteux ou pathologique (déshydratation, infection). La conduite à<br />

tenir est indiquée ci-dessous (Figure 58).<br />

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