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Le numéro intégral au format pdf (300 pages , 6 Mo) - Café ...

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Elles sont abordées sous l'angle des sciences sociales. Ainsi découvre-t-on l'histoire des tests<br />

de QI et la construction sociale de l'intelligence, chaque classe sociale se voyant justifiée par<br />

un rang intellectuel…<br />

Pour <strong>au</strong>tant l'ouvrage n'élude pas la question de l'hérédité mais l'ancre dans le rapport à<br />

l'environnement. Une dernière partie traite de l'intelligence et ses enjeux, à l'école et ailleurs.<br />

Marie Duru-Bellat et Martine Fournier (dir.), L'intelligence de l'enfant. L'empreinte du<br />

social. Ed. Sciences Humaines, Auxerre 2007, 292 <strong>pages</strong>.<br />

<strong>Le</strong> sommaire<br />

http://www.scienceshumaines.com/l-intelligence-de-l-enfant-l-empreinte-dusocial_fr_291.htm<br />

La commun<strong>au</strong>té éducative<br />

"Dans la tradition anglo-saxonne, la notion de commun<strong>au</strong>té est perçue, le<br />

plus souvent, de façon positive… En France le mot… provoque une<br />

méfiance et connote souvent le commun<strong>au</strong>tarisme. Notre tradition<br />

républicaine laïque… redoute alors une menace cotre l'universalisme".<br />

D'entrée de jeu,Marie Raynal, rédactrice en chef de VEI Diversité, ouvre ce<br />

numéro 150 en inscrivant la singularité française. Au modèle anglo-saxon<br />

d'école commun<strong>au</strong>taire, voire parfois d'enseignement PAR la commun<strong>au</strong>té,<br />

la France répond par le refus de la commun<strong>au</strong>té. Est-ce viable ? "<strong>Le</strong>s élèves<br />

ont besoin de sentir la cohésion des adultes <strong>au</strong>tour d'eux, les adultes ont besoin de sentir qu'ils<br />

appartiennent à une institution qui les relie, les parents ont besoin de sentir que l'école<br />

complète leur rôle d'éducateur" note M. Raynal. La commun<strong>au</strong>té niée est inéluctable.<br />

Ce numéro est alors partagé en deux parties. La première interroge la notion de commun<strong>au</strong>té<br />

dans la société française. On a parfois des surprises tel cet entretien où D. Schnapper défend<br />

l'idée du retour à deux systèmes éducatifs différents, <strong>au</strong> nom de l'efficacité scolaire et en<br />

contradiction avec les trav<strong>au</strong>x des sciences de l'éducation (qui montrent <strong>au</strong> contraire<br />

l'efficacité de l'hétérogénéité et l'inefficacité des systèmes cloisonnés). Dans cette partie, à<br />

noter l'excellent article de William Gasparini sur les commun<strong>au</strong>tés sportives où se révèlent, en<br />

plus du sexisme, les tensions entre les logiques d'intégration "à la française" et les logiques<br />

commun<strong>au</strong>taires.<br />

La seconde partie (en deux chapitres) tourne <strong>au</strong>tour des commun<strong>au</strong>tés éducatives avec des<br />

intervenants nombreux et prestigieux. Citons quelques articles seulement. Jean-Yves<br />

Langanay dissèque <strong>au</strong> scalpel (bien acéré) les conseils d'administration des établissements,<br />

lieu d'exercice de la commun<strong>au</strong>té. Anne Barrère montre que la notion de commun<strong>au</strong>té<br />

éducative oblige l'enseignant à se décentrer de l'identité disciplinaire et fait débat <strong>au</strong> moment<br />

où on redéfinit le métier enseignant. <strong>Le</strong>s derniers articles jettent des ponts entre l'école<br />

française et des modèles étrangers. Par exemple, A. T. Brito-Ferreira et A.-M. Chartier<br />

analysent brillamment le quotidien d'une école d'Orléans et de Recife. On ne sera pas surpris<br />

de voir qu'<strong>au</strong> moment des repas ou des réunions, le collectif ne s'y construit pas de la même<br />

façon.<br />

Un seul manque dans ce numéro, l'absence des nouvelles commun<strong>au</strong>tés enseignantes, nées sur<br />

Internet. Mais cette remarquable réflexion poursuivie sur la commun<strong>au</strong>té éducative éclaire les<br />

enjeux de la trans<strong>format</strong>ion de l'Ecole.<br />

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