SANCTAE SEDIS - Libr@rsi

40 Ex Secretaria Status(tant personnelle que paroissiale) soit écartée, pour deux principalesraisons: d'abord le système des taxes semble mettre,en quelque sorte officiellement, le ministère spirituel à prixd'argent ; ensuite il expose nécessairement à l'arbitraire dansladéfinition du chiffre de la taxe, car il est moralement impossiblede tenir compte de tous les éléments qui entrentdans l'appréciation de la capacité contributive de chaqueindividu ou de chaque paroisse. Les évêques devraient doncse borner à en appeler à la foi et à la charité de leurs diocésains.Ils devraient inculquer la grave obligation qu'il y a,pour eux, de contribuer, dans la mesure de leurs ressources,à l'entretien du culte et de ses ministres, tout en faisantcomprendre ce devoir par les seules voies de la persuasion.Quant aux sanctions, qui sont une conséquence presqueinévitable du système des taxes, il faudrait exclure toutesanction pécuniaire, qui est odieuse de sa nature, et plusencore la sanction qui consisterait soit à supprimer le servicereligieux dans les paroisses, soit à refuser aux individusle saint ministère.Cependant il est certain que l'opinion des bons réclamequ'il y ait quelque différence dans la manière de traiter ceux,qui participent et ceux qui refusent par mauvais vouloir departiciper au denier du culte. En vue de donner satisfactionà cette exigence, le Saint-Père ne s'oppose pas à ce quepour les cérémonies des funérailles et des mariages on réserveaux seuls paroissiens participants de l'œuvre du denierles honneurs de surcroît, c'est-à-dire la pompe qui classeces cérémonies : par exemple , la présence d'un nombreuxclergé, la décoration de l'église, la solennité du chant. Cettesanction n'aurait rien d'odieux; l'opinion des bons obtiendraitainsi satisfaction, en même temps que les autres seraientavertis que l'Eglise n'accorde des honneurs exceptionnelsqu'à ses plus dévoués enfants.Sa Sainteté espère qu'en agissant ainsi par voie d'amour