Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

la discussion avec l’hérétique et surtout de lui laisser la
possibilité d’écrire. Si Hincmar veut bien l’écouter, il doit
faire en sorte qu’aucune occasion ne lui soit plus donnée
de correspondre avec qui que ce soit 226 . Mais c’est également
Prudence de Troyes, ancien chapelain de louis le
Pieux et devenu évêque, qui est visé dans ce courrier de
raban Maur 227 , car avec ratramne de Corbie et loup de
Ferrières, il était intervenu par écrit en faveur de la doctrine
de Gottschalk. les preuves d’un échange de textes
entre le moine et les prélats de reims et de Châlons sont
attestées par leur prise de connaissance de la : «Confessio
breuior» 228 .
Cet échange de correspondance occupe probablement l’année
849 avant et après la condamnation de Quierzy. lors
de ses déplacements, Gottschalk se prit d’amitié avec
Giselmar, moine de Corbie, leur correspondance fut interceptée
et tomba entre les mains de plusieurs évêques de la
province de reims 229 . de même, une réponse obséquieuse
de Gottschalk à l’évêque loup de Châlons démontre combien
notre moine était comblé de recevoir un tel soutien :
«au seigneur très glorieux et au père très bon, très excellent
”parmi les vases de miséricorde et d’honneur et très
révérend ”tant par la hauteur de sa sagesse que par la sainteté
de sa ”vie, loup, très digne par la grâce de dieu du
siège ”épiscopal, très doux évêque, moi, Gottschalk, bien
que ”dernier de tous ceux qui vivent sous le ciel, très
confiant ”dans votre corps et votre esprit pour l’amélioration
de la ”vie présente, je vous souhaite à la fois ici une
longue ”prospérité et après, le salut de la gloire éternelle
dans le ”Christ. le dix des calendes d’août, la lettre de votre
(226) M.G.H., épistolae, t. IV, p. 488. «Quod
ergo per portitorem litteram uestrarum misistis
mihi diuersa opuscula conscripta hoc est
imprimis uestrum quod dilectis filiis simplicibus
sanstae sedis uestrae confecistis».
(227) «postea Prudentii Traecasine ciuitas
IV. le conflit
episcopi quod excerpit de diuersis libris ut
dicunt Augustini...».
(228) d.C. lambot, p. 52 à 54.
(229) … «quapropter male intellexit quod
dixit, infidelis Gotescalcus in maledicto scripto
ad Gislemarum…» d.C. lambot, p. 9, l. 22.
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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