Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

etrouver Gottschalk et son parcours ne fut pas
chose facile. Ce personnage oublié est un être
complexe. Son intellect, forgé aux méthodes des
«artes liberales», a subi inévitablement l’idéologie de
l’école de Fulda. l’étude des auteurs religieux et profanes,
l’enseignement de la grammaire et le rôle de
son rhéteur nous conduisent à nous interroger sur les raisons
des choix pédagogiques de l’époque qui formèrent
son esprit. Que ces raisons soient subjectives, rationalisation
a posteriori, ou objectives, poids de la tradition culturelle,
contraintes politiques et religieuses, elles nous
permettent de porter un avis sur la valeur de cet enseignement
et sur le rôle qu’il a joué, à l’insu de ses propres
acteurs. C’est à partir de la circulaire «De litteris calendis»,
document transmis selon deux rédactions, l’une destinée
aux archevêques de l’empire, l’autre envoyée à
Fulda, que sont définies les conditions des enseignements
pour le monastère de Fulda et le clergé séculier 345 . le passage
de Gottschalk, oblat, auprès de son «grammaticus»
aura eu pour effet, dans sa fonction normative, de lui
permettre d’acquérir, en plus de la «recte loquendi scientia»,
sa propre vision de la langue latine. Cet enseigne-
(345) F. Brunhölzl, Fuldensia, Cologne, Vienne, (1974).
VII. Conclusion générale
VI I . Concl usi on génér al e
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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