Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

mandés par Charles le Chauve. Mais ce dernier rencontre
également des difficultés avec le Breton nominoé et le
comte lambert qui dès 843 renient leur allégeance 79 . louis
le Germanique, lothaire connaissent des problèmes similaires.
Constantinople est approchée par les Suédois dès
839. l’espagne, la navarre, la Septimanie et la Provence
connaîtront également des invasions normandes, mais ces
régions connurent surtout les invasions arabes 80 .
C’est dans cet environnement cataclysmique pour de nombreux
religieux que Gottschalk développa ses thèses fatalistes.
les Sarrasins
la marche d’espagne avait déjà souffert des incursions
ravageuses de Moussa ibn Moussa, seigneur de Saragosse
et de Tudela. Sa famille dominait la vallée de l’ebre depuis
790. les ambitions de Moussa avaient également entraîné
des conflits avec son suzerain abd er rahmane II (822 -
852). en 843, malgré la défaite infligée à Moussa et au roi
de Pampelune, son allié, les bases arrières de ces vaincus
ne furent pas détruites. Cet événement impliquait un répit
des raids de Moussa sur la Septimanie, mais, par contre,
ouvrait une menace nouvelle de la part du royaume cordouan
81 . dans la seconde moitié du IX e siècle, l’émirat de
Cordoue semble à son apogée. de puissantes familles
autochtones islamisées apparaissent sur le devant de la
scène. les alliances politiques matrimoniales que nouent
les familles musulmanes avec leurs frères de race chrétiens
de navarre ne mettent plus en cause le rattachement de
(84) Pour ce prélat, le Christ n’avait qu’une
nature divine secondaire, dérivée de celle du
Père qui la lui avait conférée par adoption.
(85) en Italie méridionale, pour conserver leur
indépendance ou pour étendre les frontières de
leurs domaines, plusieurs princes chrétiens,
comme le duc de naples vers 835, s’allièrent
avec les souverains aghlabides d’afrique du
nord et leurs gouverneurs de Sicile. les
I. le regnum Francorum
bandes ifriqiyennes qui ravageaient alors la
péninsule bénéficièrent à plusieurs reprises
d’alliances militaires et d’offres de service de
la part de dignitaires chrétiens. en 876 l’un des
plus hauts fonctionnaires de la curie romaine
fut même accusé par le pape Jean VIII d’avoir
voulu livrer la ville aux musulmans. Cf. M.
Talbi : in l’émirat aghlabide, p. 513, Paris,
(1966).
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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