Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

in coelis. Simulque illius ”quoque memini : Ne transgrediaris
terminos antiquos, ”quos posuerunt patres, tui, quod
nimirum, ut Gregorius ”exponit, haeretici faciunt, qui a
sanctae ecclesiae gremio ”extranei existunt. Ipsi inquit terminos
transferunt, quia ”constitutiones patrum praeuaricando
transcendunt, quia ”etiam greges diripiunt et pascunt,
quia imperitos quosque ”peruersis ad se suasionibus
trahunt et doctrinis pestiferis ”ad interficiendum nutriunt.
Quos beatus quoque Iob ”increpat dicens : Numquid deus
indiget uestro mendacio ”ut pro illo loquamini dolos ?
Deus mendacio non eget ”quia ueritas fulciri non quaerit
auxilio falsitatis. Haeretici ”autem quia ea quae praue de
deo intelligunt ex ueritate ”tueri non possunt, quasi ad
approbandum radium luminis, ”umbras falsitatis requirunt.
Et pro eo dolos loquuntur, ”dum infirmas mentes ab intellectu
illius stulta seductione ”decipiunt. Item : Aut placebit
ei quem celare nihil potest ? ”Aut decipietur ut homo uestris
fraudulentiis ? Fraudem ”deo haeretici exhibent quia
ea adstruunt quae nequaquam ”ipsi pro quo loquuntur placent,
eumque dum quasi defendere ”nituntur offendunt, dum
in aduersitatem eius corruunt, cui ”uidentur ex praedicatio-
(232) et assurément cela ne doit sembler
absurde à aucun homme doué d’une pieuse
sagesse si l’on croit et connaît la double prédestination
et si l’on dit sans cesse qu’auprès
de toi, notre Seigneur, il y a naturellement une
unité naturelle en même temps aussi qu’une
trinité personnelle, toi qui, selon ta double prédestination,
de la manière dont ton augustin le
croit fidèlement et l’assure avec foi, es bon
dans le bienfait donné aux hommes sûrs, juste
dans le supplice des autres, et en outre comme
il le proclame logiquement, es bon pour tous
car il est bon d’accorder ce qui est dû, et juste
pour tous car il est juste d’offrir le dû sans
tromper personne. Tout cela comme lui (saint
augustin), grâces te soient rendues, et je le
IV. le conflit
crois et le confesse, grâces te soient rendues,
dans la mesure où tu me l’as accordé gratuitement.
et comme dans tes œuvres, c’est-à-dire
dans les livres qui l’exposent véridiquement
par le travail de tes serviteurs, mais surtout de
ta grâce, je le trouve dit par toi, je n’ose pas
contredire, loin de là, une vérité si claire, car,
craignant d’être rejeté par toi qui es la Vérité,
comme tu en as menacé, je crains aussi beaucoup
cette phrase répétée de Paul : Si quelqu’un
vous annonce autre chose que ce que
vous avez reçu, qu’il soit anathème.
Si vraiment je te dois à jamais tant d’amour,
Seigneur Jésus, Vérité invincible, que, comme le
dit véridiquement ton augustin, ni par désir de
plaire aux hommes ni eu égard (suite page 112)
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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