Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

unde ”uersatur quaestio in libro suae uirosae conscriptionis
”archiepiscopo Rabano porrecto scribat dicens :
”Tandem, inquit, legi librum uenerande pontifex tuum,
in ”quo positum repperi quod impii quoque siue reprobi
non ”sint diuinitus ad damnationem praedestinati.
”Et post aliquanta : Praesciuit, inquam, illos pessimum
”habituros ortum peiorem obitum, praedestinauit
autem ”eos ad luendum perenne tormentum et sempiternum
”interitum» 202 .
Hincmar s’offusque également des critiques faites à l’encontre
de l’archevêque de Mayence.
«…Quem magnum uirum in synodo et etiam in suis
scrip-”tis Gothescalcus reprobus reprehendit…»
«…Gothescalcus de libro Hypomnesticon Augustini
inter ”cetera ad confirmandam sententiam suam quia sint
repro-”bia a deo praedestinati ad poenam hoc ponit exemplum
”dicens de Iuda :
(202) Gottschalk, parmi toutes les opinions
perverses qu’il connaissait à cette époque, se
choisit quatre points qui renfermaient en eux
les rebuts dégoûtants et sales de presque toutes
ces perversités.
Présentant au synode tenu dans la ville de
Mayence et à l’archevêque raban le traité
contenant son erreur, il fut condamné et
envoyé dans la métropole de reims.
Il faut savoir que, précédemment, des hérétiques
ont parlé d’une façon des susdits quatre
points que Gottschalk prit d’abord à son
compte ainsi que du cinquième qu’il prit en
l’ajoutant, et Gottschalk, chef des nouveaux
prédestinatiens, en dit autre chose…
nous avertissons le lecteur de ne pas s’arrêter
aux opinions des hommes mauvais lorsque,
dans leurs écrits, il trouve extraits des livres de
Fulgence que les réprouvés ont été prédestinés
non au mal mais au trépas, ce qu’il reprend
dans le «livre à Monime» comme pour
défendre saint augustin.
III. l’œuvre
nous avertissons aussi de l’habitude de
Gottschalk et de ses complices de citer des
extraits tronqués des témoignages des auteurs
catholiques, en mettant en avant les noms des
docteurs et des livres, et de prendre soin de les
infléchir en leur sens comme il le fait aussi des
paroles des ecritures.
Citons ce que Gottschalk écrit en disant au
sujet du premier point dont il est question dans
le livre sorti de sa plume empoisonnée qu’il
présente à l’archevêque raban :
enfin, dit-il, j’ai lu ton livre, vénérable pontife,
dans lequel j’ai vu écrit que même les
impies ou les réprouvés ne seraient pas divinement
prédestinés à la damnation.
et après quelques mots :
Il a su d’avance, dis-je, que ceux qui auront un
très mauvais début auront une fin pire, il les a,
en effet, prédestinés à souffrir un tourment
durable et un éternel trépas.
Fragments XII et XIII, d.C. lambot, p. 36/37.
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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