Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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I. le regnum Francorum
hison de son fils Pépin en 792, Charlemagne décide de
requérir de tous les hommes libres un serment de fidélité.
Parmi les quatre articles du «Capitulare missorum» de 786
à 792, il en est deux qui concernent directement Gottschalk
et expliquent, nous le constaterons ultérieurement, le comportement
de raban Maur à son égard.
article 3 :
«les clercs qui sous le nom de moine ne mènent
pas ”pleinement la vie monastique, là ou l’on observe
selon ”«l’ordo», la règle de Saint-Benoît, tous seront
conduits par ”les abbés à notre maître et promettront en parole
et en vérité ».
Par cet article, Charlemagne légifère pour les nombreux
moines marginaux qui n’appartiennent plus à l’«ordo clericus».
Il ne requiert de ces derniers qu’une promesse sincère,
le serment des abbés lui suffisant à garantir la conduite
de leurs subordonnés.
article 4 :
«… Par les avoués et les viguiés, les centeniers et
les ”prêtres soumis au cens ; par tous les membres du
peuple, ”depuis l’âge de douze ans jusqu’à la vieillesse qui
vont ”aux plaids et peuvent exécuter les décisions de l’autorité
”et la respecter, les paysans, les hommes des évêques,
des ”abbesses et des comtes et enfin les hommes des
autres ; ”ceux qui relèvent des fiscs, les colons ou les
dépendants ”des églises, les esclaves honorés de bénéfices et
remplissant ”des offices ou ceux qui jouissent avec leur
maître d’un ”service vassalique leur permettant d’avoir
chevaux, ”armes, boucliers, lances et épées courtes ou
longues ; que ”tous ces hommes jurent…».
Charlemagne exige le serment de fidélité de tous en suivant
l’ordre hiérarchique et consacre la majorité à douze ans.
(62) M.G.H. Cap.I, capitulare missurum generale
n°33.
(63) Cf. Cap. Thionville, II, 805, c.11. «et hoc
omnibus annuntiatum fiat, quid periuriumant
falsum testimonium noceat».