Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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I. le regnum Francorum
cette province à l’Islam 82 . Il en fut de même pour les
familles adhérentes à une autre religion 83 . l’Islam provoqua
de nombreuses hérésies. Un seul évêque est encore
attesté en 869 à Mérida mais, selon un géographe arabe,
plus personne ne peut traduire une inscription latine trouvée
sur un monument antique. Ces indications sont révélatrices
du niveau culturel très bas auquel étaient réduits les
chrétiens de cette ville. Cette acculturation témoigne des
nombreuses déviances qui affectent alors le christianisme
dans l’andalus du IX e siècle.
Parfois il s’agit d’une influence musulmane unitariste sur
le christianisme. Tel est le cas du mouvement adoptianiste
développé par elipand, métropolitain de Tolède à la fin du
VIII e siècle 84 . on retrouve dans cette hérésie l’influence
orientale du nestorianisme et du monophysisme qui refuse
d’accepter la double nature humaine et divine du Christ,
très développée à l’époque de l’expansion de l’Islam. Ces
théories nourrissent les disputes théologiques du IX e siècle
et permettent de mieux cerner l’enjeu des débats alimentés
par Gottschalk avec ses écrits : «Deus unus et trinus». les
thèses adoptianistes correspondent plus ou moins
consciemment aux tentatives de rapprochement avec la
religion musulmane très hostile à la doctrine chrétienne trinitaire.
les condamnations officielles que suscite l’adoptianisme
dans l’empire carolingien sont significatives du
clivage qui s’établit entre l’occident latin et un monde
musulman intégrateur de ses propres minorités chré-
(86) les musulmans dans leur conquête toléraient
le transfert des reliques. Celles de
Cyprien, Speratus et Pantaléon, martyrs africains,
furent données aux envoyés de
Charlemagne par Haroun al rachid, d’après
Florus de lyon : in, Carmen III.
(87) P. Guichard : in Al Andalus 711-1492, p.
62, éd. Hachette, (2001).
(88) ramatuelle en arabe : «le mont de la vierge».
Près de la Garde-Freinet la description
de la montagne aux cimes (Jabal al-Qilal)
citée par les chroniqueurs arabes, correspond
aux hauteurs du Freinet, dans le Var.
ecumant la côte méditerranéenne, les charpentiers
de marines arabes avaient besoin de nombreux
bois pour réparer ou construire leur nef,
c’est alors que leur source d’approvisionnement
prit le nom de : «Massif des Maures».
Grimaud, Cogolin, Gassin, ramatuelle possèdent
toutes une porte sarrasine.