Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

Florus de lyon 285 , ayant prit également le parti de
Gottschalk, qualifia Jean Scot erigène, auteur, à l’instigation
d’Hincmar et Pardule de laon, du traité contre la doctrine
de Gottschalk, de bavard et phraseur 286 . Mais Florus
sera moins révolté par une réelle divergence d’opinions
relative à la prédestination, que par le mode de preuve utilisé
par Jean Scot.
raban et Hincmar qui accusaient Gottschalk d’horribles
doctrines, n’en imposaient pas à l’église de lyon. Mais ni
les lyonnais, ni Wénilon, ni Prudence, n’ont soutenu l’attitude
de révolte du moine. l’engagement dans la querelle
sur la prédestination n’en fut pas pour autant sans outrance.
l’opposition entre les partisans de la doctrine gottschalkienne
et ceux de la doctrine hincmarienne était
extrêmement vive. les questions de personnes nuisaient à
n’en pas douter à la sérénité du débat théologique. les
caractères et les tempéraments se heurtaient plus encore
que les doctrines proprement dites.
Les adversaires
raban Maur et Hincmar de reims furent les adversaires
les plus résolus de Gottschalk, mais ils ont également eu
pour relais plusieurs autres hauts dignitaires religieux.
le poids de l’autorité de raban Maur fut déterminant
dans cette ligue. l’archevêque de Mayence a été le théologien
le plus considéré de son temps. né vers 780 à
Mayence, il n’utilisa qu’exceptionnellement le surnom de
«Magnentius» pour signaler son origine. Il préféra celui de
Maur, donné par alcuin lors de son séjour à Tours, surnom
attribué en souvenir du disciple très cher à saint Benoît.
raban garda ce surnom sa vie durant par fidélité à son
maître vénéré. enfant comme Gottschalk, il fut envoyé au
(287) C’est ratgar (802/817) qui entreprit
l’agrandissement de la basilique bonifacienne.
(288) F. Brunhölzl ; Histoire de la littérature
IV. le conflit
latine, t. 2, éd. Brepols, louvain (1991).
(289) eigil († 822).
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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