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Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

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ne», en dix-neuf chapitres et qui répondait aux espoirs fondés<br />

par ses commanditaires, dans la mesure où il repoussait<br />

catégoriquement les vues <strong>de</strong> <strong>Gottschalk</strong> comme<br />

contraires <strong>à</strong> la foi et <strong>à</strong> la raison, <strong>de</strong> vives critiques s’élevèrent.<br />

Plusieurs religieux comprirent que ce traité prêtait le<br />

flanc <strong>à</strong> la contestation. Parmi les écrits contestables au chapitre<br />

XV : la prescience et la pré<strong>de</strong>stination divines sont<br />

i<strong>de</strong>ntiques. au chapitre XVIII : par le péché du premier<br />

homme, la création toute entière n’est pas <strong>de</strong>venue coupable,<br />

parce que si la nature était coupable, elle aurait dû<br />

disparaître tout entière, puisqu’elle est une, etc. la<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jean Scot met <strong>à</strong> la première place la preuve <strong>de</strong><br />

raison et l’argumentation logique, puis elle cherche <strong>de</strong>s<br />

appuis chez les Pères et les evangiles.<br />

dès que ce traité dépassa le cercle étroit <strong>de</strong> ses origines, les<br />

critiques enflèrent et suscitèrent <strong>de</strong> violentes réactions.<br />

Florus <strong>de</strong> lyon entama contre le savant irlandais une<br />

attaque véhémente. Il qualifia Jean Scot <strong>de</strong> bavard et phraseur<br />

242 . Mais en réalité dans son premier mémoire, «De<br />

prae<strong>de</strong>stinatione», Florus est moins révolté par une réelle<br />

divergence d’opinion relative <strong>à</strong> la pré<strong>de</strong>stination, que par<br />

le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> preuve utilisé par erigène, aussi bien dans la<br />

division externe, que dans l’ordonnancement général <strong>de</strong>s<br />

idées. Florus, dans la majeure partie <strong>de</strong> son ouvrage, suit<br />

l’écrit en intercalant, selon l’opportunité, <strong>de</strong>s preuves<br />

bibliques et patristiques. en <strong>de</strong>hors d’une métho<strong>de</strong> qu’il<br />

considère comme profondément erronée, Florus blâme la<br />

doctrine <strong>de</strong> Jean Scot, selon laquelle il y aurait une seule<br />

pré<strong>de</strong>stination, parce qu’elle est i<strong>de</strong>ntique <strong>à</strong> la prescience<br />

et aux autres attributs <strong>de</strong> dieu. Il importe, dans chaque<br />

réplique <strong>de</strong> Florus, <strong>de</strong> refuter avant tout erigène et non <strong>de</strong><br />

(242) «Cuius dam vaniloqui et garuli hominis<br />

scripta».<br />

(243) Florus († 860) servit fidèlement trois<br />

IV. le conflit<br />

évêques : agobard, amolon et remy.<br />

(244) M.G.H. Poetae II, p. 357, carmen V.<br />

<strong>Gottschalk</strong> d’Orbais<br />

<strong>de</strong> <strong>Fulda</strong> <strong>à</strong> <strong>Hautvillers</strong> :<br />

une dissi<strong>de</strong>nce<br />

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