Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers
Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers
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nous retrouvons le petit mot «quin» 147 trois fois (vers 4, 27<br />
et 41). les adverbes comme «ter» sont aussi souvent utilisés<br />
et spécifiques <strong>de</strong> son style (vers 11, 13, 22 et 45). Parmi<br />
le recherché «iugiter» (vers 45) sont aussi typiques : «insuper»<br />
(vers 33), «hinc» (vers30), «necnon» (vers 34) et<br />
«scilicet» (vers 42). la répétition <strong>de</strong> «<strong>de</strong>posco» avec<br />
«petatis» (vers 38) est en fait d’un usage singulier qui lui<br />
est propre. nous trouvons aussi chez lui l’attribution équivalente<br />
pour «celsa» «clara» (vers 2), «heros» «custos»<br />
(vers 3 et 4), «norma» «forma» (vers 7), «omnipotens»<br />
«clemens» (vers 34) ce qui ne peut être encore un hasard.<br />
dans sa lettre <strong>à</strong> loup, nous reconnaissons «piissimus» (vers 3)<br />
comme attribut <strong>de</strong> la parole, «fidissimus» (vers 21) comme<br />
attribut <strong>de</strong> soi. d’autres expressions apparentées <strong>à</strong><br />
<strong>Gottschalk</strong> se retrouvent dans «regis praecelsi» (vers 8),<br />
«summi domini» (vers 29), «altithroni Christi» (vers 30),<br />
«supplicibus votis» (vers 36), «in arce celsae lucis» (vers 39)<br />
et «aetherio Olympo» (vers 45). Parfois <strong>de</strong>s qualificatifs<br />
simples désignent le Christ comme «celsus» (vers 33) ou<br />
«natus» (vers 46), le Saint-esprit comme «flamen» (vers 46).<br />
Il fait également usage du mot docteur pour figurer le<br />
Christ (vers 27 et 30). en fin <strong>de</strong> compte une pareille maîtrise<br />
<strong>de</strong> la métrique ne peut être attribuée, comme le suppose<br />
Fickermann, qu’<strong>à</strong> un esprit aussi élevé et mystique<br />
que <strong>Gottschalk</strong>, seul capable d’une telle doxologie.<br />
Un nouvel examen du manuscrit nous a conforté dans cette<br />
attribution, cette rare habileté pose également le problème<br />
<strong>de</strong> la date <strong>de</strong> son achèvement. ebon, archevêque <strong>de</strong> reims<br />
fut déposé en 835 mais n’a jamais renoncé <strong>à</strong> son siège 148 ,<br />
même après sa nomination au siège d’Hil<strong>de</strong>sheim par<br />
(147) l. Traube in M.G.H. Poetia III, reconnaît<br />
ce mot comme une expression propre <strong>à</strong><br />
<strong>Gottschalk</strong>.<br />
(148) «timens quia nullatenus suam adapisci<br />
posset pacifice se<strong>de</strong>m, apostolica auctoritate et<br />
consenso episcoporum, dono etiam Hiudouuici<br />
III. l’œuvre<br />
regis germaniae a<strong>de</strong>ptus est, pro tempore ipse<br />
uacans auxantem se<strong>de</strong>m Hiltinesheim, adspirans<br />
semper ad proprium se<strong>de</strong>m». In M.G.H.,<br />
Concilia II, p. 812. Cédule <strong>de</strong>s clercs rémois<br />
contre Hincmar.<br />
<strong>Gottschalk</strong> d’Orbais<br />
<strong>de</strong> <strong>Fulda</strong> <strong>à</strong> <strong>Hautvillers</strong> :<br />
une dissi<strong>de</strong>nce<br />
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