Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

I I . Le gyr ovague
délié de ses vœux par eigil en 829, Gottschalk,
comme bien d’autres moines, parcourra les
royaumes francs durant plusieurs années.
Sa formation religieuse achevée à Fulda, reichenau et
Corbie, on le retrouve dès 830 au monastère d’orbais (diocèse
de Soissons). le comportement de Gottschalk n’était
pas unique, de nombreux cas de moines ont malgrè gré eux
défié la chronique. Il en fut de même pour la carrière des
laïcs. Pépin d’aquitaine, neveu de Charles le Chauve, vaincu
par son oncle, soumis en 853, fit profession de foi à
Saint-Médard-de-Soissons la même année, puis, fuyant en
854 son nouvel état se fit proclamer roi d’aquitaine 101 .
redevenu laïc, il aurait apostasié les normands, dont il
aurait adopté les rites. le propre fils de Charles le Chauve,
Carloman, lui aussi, moine contre son gré et défroqué fut
réduit à l’état laïc au synode de Senlis en 873 102 . réclamant
de nouveau le titre de roi, puisqu’il n’avait plus d’ordre
ecclésiastique et qu’il avait perdu, par jugement des
évêques son grade et fait prisonnier, il fut aveuglé dans sa
prison afin que toute résistance soit définitivement brisée.
le recrutement de force des moniales générait pour ces
dernières les mêmes types de désordres.
(101) In Annales de Saint Bertin, p. 69 et 70,
Paris, (1964).
II. le gyrovague
(102) In a.S.B. Mais les actes du synode de
Senlis sont perdus, il ne reste que les titres des
cinq articles.
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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