Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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I. le regnum Francorum
teau de Thor à la Croix et à l’adoptianisme qui eut un fort
retentissement populaire en languedoc, en navarre, en
Castille, en Catalogne et en aragon. Ciblés tout particulièrement
par les attaques vikings en raison des richesses
vraies ou supposées, recélées dans les domaines religieux,
bon nombre d’ecclésiastiques réguliers et séculiers, faute de
pouvoir tabler sur la défense des aristocrates, ne purent que
fuir devant l’envahisseur. C’est ce que reprochera sèchement
le pape nicolas 1 er à l’évêque de Thérouanne en rappelant
que «le pilote est encore plus coupable d’abandonner
”son navire pendant la tempête que pendant le calme».
la défense collective faisant défaut, il ne se trouvait souvent
personne, dans l’espace de la paroisse, pour diriger
une possible résistance. le peuple chrétien, se sentant
abandonné par toutes les puissances terrestres, sombra
dans un évident fatalisme, terreau fertile au prédistianisme.
a ces déviations, se conjuguaient des manifestations d’impiété.
le clergé se plaignait auprès des princes de l’indocilité
religieuse des puissants et des palatins qui n’allaient
même pas écouter la parole de dieu et qui, pire encore,
empêchaient leurs serviteurs de le faire 99 .
la définition de cette période est avant tout humaine. Une
histoire humaine, la seule digne de ce nom a été donnée par
Marc Bloch et lucien Febvre : «l’homme mesure l’histoire,
”sa seule mesure, bien plus sa raison d’être. les
hommes, ”seuls objets de l’histoire, d’une histoire qui ne
s’intéresse ”pas à je ne sais quel homme abstrait, éternel,
immuable en ”son fond et perpétuellement identique à lui-