Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

corpus ipsius esse ex ”uirgine. Istud plane fateor numquam
me prius audisse ”uidisse legisse multumque miratus sum
hoc sanctum ”Ambrosium dixisse et insuper etiam multo
magis miror ”auctorem huius uoluminis istud ibi posuisse,
quippe cum ”in eodem quarto capitulo beatus Augustinus
aliquanto ”superius dicat : Quia Christum uorari fas dentibus
non est ”uoluit in misterio hunc panem et uinum uere
carnem suam ”et sanguinem consecratione spiritus sancti
potentialiter ”creari, creando uero cotidie pro mundi uita mystice
immolari, ”ut sicut de uirgine per spiritum uera caro sine
coitu creatur ”ita per eundem ex substantia panis ac uini
mystice idem ”Christi corpus et sanguis consecretur. Si
enim uerum est ”immo quia procul dubio uerum est quod tantus
auctor fassus ”est quia Christum uorari fas dentibus non
est, quomodo ”hanc carnem Christi uorari fas est si de
Maria nata et in ”cruce passa et de sepulchro resuscitata
est, praesertim ”cum illa Christi caro resurgens de sepulchro
ita glorificata ”sit ut iam uorari nullo modo possit ?
Prorsus ego tam ”contraria sicut ista uidentur inter se
dicta numquam in ”ullo scripto meo de cetero ita uoluissem
praeponere, nisi ”consequenter ea nossem simul et possem
(208) et j’ajoute que, de même que le Christ
est la Vérité et le véritable agneau de dieu qui
chaque jour est immolé mystiquement pour la
vie du monde, de même, sans aucun doute,
sont créés en puissance par la consécration du
Saint-esprit à partir du pain sa vraie chair et à
partir du vin son vrai sang, car en réalité
comme saint augustin l’atteste avec beaucoup
de justesse : de même que de la Vierge est
créée par le Saint-esprit une vraie chair sans
accouplement, de même par ce même esprit à
partir de la substance du pain et du vin les
mêmes corps et sang du Christ sont consacrés
mystiquement.
Comme il en est assurément ainsi et qu’il n’est
aucun chrétien croyant au Christ qui puisse en
III. l’œuvre
douter, ce que même une partie des païens sait
être vraie, car un jour un païen noble et puissant
du pays Bulgare me demanda en suppliant
de boire pour l’amour du dieu qui transforme
le vin en son sang, voici ce que j’ai découvert
dans ce livre sous le nom de saint ambroise et
que j’avoue n’avoir absolument jamais entendu
avant, à savoir que cette chair du Christ
n’est pas une autre chair que celle qui est née
de Marie, a souffert sur la Croix et est ressuscitée
du sépulcre. Celle-ci, dit-il, est celle-là
même, et c’est la chair du Christ qui est offerte
encore aujourd’hui pour la vie du monde.
Cela se trouve au chapitre premier. de même,
il est dit aussi au quatrième : Crois vraiment
que ce qui est accompli dans (suite page 92)
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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