Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

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Gottschalk d’Orbais de Fulda à Hautvillers : une dissidence 108 IV. le conflit me ”manquer des sœurs qui veuillent et puissent le supplier en ”ma faveur ; cela daignez, Seigneur, je vous en prie, le ”réclamer avec miséricorde pour moi et invoquer humblement ”la clémence de Jésus-Christ...» 230 Pour Charles le Chauve, pour Hincmar et pour de nombreux évêques, le temps était venu de mettre un terme à une activité considérée comme subversive. la chose ne parut concevable qu’au prix de rendre le moine totalement silencieux. Mais il apparaissait qu’il y avait peu de chance qu’il en soit ainsi. Car même s’il cessait d’écrire, les idées émises étaient fort discutées. les théories de Gottschalk praecellentissimae et ideo mihi karissimae atque gratissimae. Insuper etiam inde mihi non modo melle uerum et omni nectare dulciores uisae sunt et adhuc uidentur apparere, quod nuntiauerunt non solum spiritali quae semper, deo gratias, augetur salute uos pollere, sed et corporali, quae uniuersis fidelibus uestris, inter quos et ego si dignamini sum quamuis extremum ibi locum merear si tamen et hoc mereor possidere, necessaria est, sanitate uigere». «Vt illos igitur tam optatae felicitatis indices exiguitas mea semel lustrauit apices, confestim laudes agens deo supplices uobis etiam grates retuli multiplices. Quae quidem duo facere iam tunc iniui sed omnino necdum finiui immo haec consummare non statui dum meo uirtus est spiritui». «Et utique si uelim diligenter adtendere appendere ac perpendere, tantum mihi bonum per gratuitum gratiae suae donum deus ibi dignatus est impendere ut ei non semel sed semper oporteat mansura laudum rependere, quoniam quoad uixero non ea quibo perexpendere, quin potius cum obiero tunc ad id incipiam contendere, si tamen mihi meritis uestris nunc clementiam dignetur diuina pietas praetendere, sine qua nullus umquam sanctorum, quanto minus ullus nostrum iniustorum, potuit potest aut poterit, ut multo melius eximietas uestra nouit, ad ullum bonum inchoandum uel semel salubriter animum intendere, nedum ad consummandum uelut oportet pertendere. Et reuera sagacitas tua scit optime incessanter debitum caritatis debere nos deo ac proximo sinceriter soluere, quod prodecto constat non posse quemquam persoluere». «Praternea nec illud in epistula uestrae dignationis mediocre tripudium uisceribus meis infudit, immo uero uel me totum odorifero unguine uel ambrosio suco perfudit et ad uos cumulatius diligendum transfudit, quod uestri notitiam reducendo ad memoriam et locum et tempus mutuae conlocutionis nostrae fluore suaui piissima paternitas uestra profudit». «Miratus quidem sum et miror adhuc admodum tectum celsitudinis uestrae speciosum… ornatum claritudinis formosum, sed longe vehementius ar(deo) et stupeo vestrae beatitudinis animum humilitatis excellentia generosum, caritatis eminentia gloriosum, benignitatis euidentia luminosum et insuper pietatis magnificentia deliciosum». «Sed quid uobis rependam pro munere tam dulci, grato nimis ac suaui, nisi quod totus esse cupio dum uiuo uester, si tamen dominus Iesus Christus redemptor noster utriusque nostrum fore dignetur sequester ?» «Nam de uestra parte nihil, de mea uero non mediocriter dubito, non tamen quod absit de illius gratia diffido, in quo beatus fore et semper confisus sum et confido, quia qui Lazarum distulit ut posset resuscitare, me quoque peccatis mersum potens est uiuificare, sed utinam mihi non desint sorores qua pro me uelint et possint eidem supplicare, quod uos domine mi dignamini quaeso misericorditer flagitare et Christi Iesu clementiam suppliciter inuocare…» d.C. lambot, p. 49 et planche J, p. 232
étaient trop capitales pour des moines instruits et pour que la controverse ne se développe pas. Malgré la demande pressente de Charles le Chauve, Hincmar avançait lentement dans son enquête théologique. Il avait conscience que la condamnation de Gottschalk au synode de Quiersy était une maladresse et une faute au plan canonique. Cédant à la demande royale, il suivait en cela la voie des transgressions commises également par son homologue raban Maur, qui avait jugé sur le fond à Mayence dès 848, alors que Gottschalk, d’après le droit canon, aurait dû d’abord être convoqué par un synode provincial, car il appartenait à la province de reims. l’archevêque Hincmar ne pouvait ignorer les canons de Carthage, en afrique, retenus par la «Dionysio - Hadriana». Condamner le moine avant d’avoir réellement examiné le contenu de ses écrits était d’une grande gravité puisque les évêques réunis à Quiersy n’avaient jugé que sur la seule «Confessio breuior». Hincmar avait fort bien compris que nul (et surtout pas luimême) n’avait eu, au printemps 849, la capacité de livrer un vrai travail susceptible de réfuter les déviations à la doctrine officielle, celle-ci restant à préciser. Interné à Hautvillers, Gottschalk ne fut pas davantage muet qu’à orbais. au début 850, il rédige une «Confessio prolixior» 231 . C’est avec l’énergie d’un homme humilié, bafoué, sûr de ses lectures, de sa connaissance approfondie des textes patristiques et de ses exégèses grammaticales, que le prisonnier d’Hautvillers qualifie, à son tour, d’hérétiques ses contradicteurs. «Nec sane cuiquam pie sapientium uideri debet absurdum ”si gemina praedestinatio creditur et cognoscitur et ”incunctanter esse dicitur apud te dominum nostrum naturaliter ”quidem unum sed simul etiam personaliter trinum, (231) d.C. lambot, p. 55 à 78. IV. le conflit Gottschalk d’Orbais de Fulda à Hautvillers : une dissidence 109
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XIV. Bibliographie Toulouse le Mira
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A abd er rahmane II p.40. adalgis n
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H Haimont d’Halberstadt n.294. Ha
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Postface Hautvillers, célèbre par
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