Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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II. le gyrovague
reparti ”d’Italie, laissant son cercle d’Irlandais poursuivre assidûment
la querelle de la prédestination 107 pour revenir à
Mayence. Il séjourna auparavant en dalmatie durant les
années 846 et 847 à la cour du prince Trpimir en compagnie
de son filleul, dénommé également Gottschalk 108 .
après la victoire sur les Byzantins, le prince Trpimir fonda
le monastère bénédictin de rizinice. le promoteur de ce
projet, d’après l. Katic, ne put être que Gottschalk
d’orbais 109 .
depuis la première moitié du IX e siècle, les monastères de
la côte dalmate connaissaient la dévastation par de nombreux
envahisseurs. normands et arabes se faisaient une
concurrence acharnée. deux chefs vikings, Hosteinn et
Björn, livrent bataille en Méditerranée et sont battus par la
flotte musulmane 110 . l’érudition bénédictine de Gottschalk
séduisit le prince Trpimir, refondateur de la vie conventuelle
en dalmatie. Gottschalk se considère alors comme
un missionnaire après avoir reçu l’hospitalité d’eberhard
dans le Frioul. la sécession de Trpimir d’avec Byzance et
son rapprochement auprès de Petar, archevêque de Split,
engendrèrent un renouveau intellectuel, dont le foyer fut le
monastère de rizinice.
Bernino interprète le périple de Gottschalk dans plusieurs
provinces romaines, au prétexte de prédire l’évangile à
tous les païens 111 . Il est vrai qu’en dénonçant les thèses de
Gottschalk dans son «De praedestinatione et libero arbitrio»,
Hincmar, son archevêque, relevait déjà son esprit
d’enrolement par le nombre croissant de ses disciples 112 au
sein des communautés où il avait enseigné plusieurs
(107) In Die Gedichte des Gottschalk von
Orbais, M.l. Weber p. 34, éd. Peter lang,
(1992).
(108) In, d.C. lambot opus cité p. 169.
(109) In Saksonac Gottschalk na dvoru kneza
Trpimira, éd. Bogoslovska Smotra, 20, (1932).
(110) Voir carte d, p. 249.
(111) d. Bernino : Historia di tutte l’héresie,
t. II, p. 501, Venezia, (1724).
(112) «G. habitu monachus, mente ferinus,
quietes impatiens… et deuoturum sensus
peiuertere et magistii sibi nomen usurpando…
quoniam legitime non paterat, uita religiosa et
catholica doctrina praeesse…»