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Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

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<strong>Gottschalk</strong> d’Orbais<br />

<strong>de</strong> <strong>Fulda</strong> <strong>à</strong> <strong>Hautvillers</strong> :<br />

une dissi<strong>de</strong>nce<br />

98<br />

III. l’œuvre<br />

suisque specialiter ”impendio formidare ne percussi repente<br />

cogamur imparati ”migrare. Qui fidit in falsis pascit uentos,<br />

id est qui relicta ”ueritate sequitur falsitatem pascit<br />

sequiturque spiritus malignos».<br />

«Excusans proprium facinus homo impurus lamia fit et ericius»<br />

218 .<br />

S’il s’abstient <strong>de</strong> toute spéculation métaphysique sur<br />

l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> «esse» et «est» en dieu, il n’en développe pas<br />

moins une dans son parallélisme entre «<strong>de</strong>us unus» et<br />

«<strong>de</strong>itas una et trina». Il implique l<strong>à</strong> une philosophie du<br />

rapport entre le langage et le réel. Pour lui, l’existant parfait<br />

est assimilé <strong>à</strong> l’essence, les termes sont intervertis par<br />

rapport <strong>à</strong> Platon où l’essence est existante. l’égalité est la<br />

même, la perfection <strong>de</strong> l’essence divine ne permet pas d’en<br />

supposer la non-existence. ainsi pour <strong>Gottschalk</strong>, dieu est<br />

déité parce que parfait, c’est sa preuve ontologique. Mais<br />

également comme Platon, il pratique la nécessité d’un<br />

paradigme pour comprendre les objets <strong>de</strong> sa pensée qui ne<br />

possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> matérialité. Il travaille sur les «uestigia<br />

trinatis» que le mon<strong>de</strong> du sensible lui offre, soleil, éclat,<br />

chaleur, et le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’esprit où se développe l’action<br />

divine : miroir <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> la nature divine. Pour passer<br />

le glaive du roi très puissant et <strong>de</strong> notre<br />

Seigneur dieu tout-puissant dont il s’est ceint<br />

sur sa cuisse, pourquoi ne crains-tu pas que<br />

celui qui sort <strong>de</strong> sa bouche aussi ne te transperce<br />

tout <strong>à</strong> coup pour ta peine ? Pour quelle<br />

raison n’as tu pas peur que la faux qu’il a dans<br />

la main, ne taille en pièces et coupe tes jambes<br />

comme celles <strong>de</strong> son esclave en fuite ? Il a<br />

même le pouvoir <strong>de</strong> saisir aussi le bâton <strong>de</strong><br />

roseau en qui tu as confiance, et <strong>de</strong> le rompre<br />

comme il le mérite. Voil<strong>à</strong> comment je considère<br />

celui qui veut servir le mon<strong>de</strong> en abandonnant<br />

dieu. Ignores-tu qu’il est toujours le<br />

même ? Prends gar<strong>de</strong>, je t’en prie, mon bien<br />

aimé, <strong>de</strong> ne pas courir au plus vite te jeter dans<br />

le précipice <strong>de</strong> la mort éternelle. Tous <strong>de</strong> par<br />

celui dont nous sommes nés, comme dit<br />

augustin, nous nous dirigeons également vers<br />

la mort comme le terme <strong>de</strong> cette vie et nous y<br />

courons semblablement sans arrêt, mais il<br />

meurt plus vite celui <strong>à</strong> qui la mort se présente<br />

plus rapi<strong>de</strong>ment. Par conséquent, nous<br />

<strong>de</strong>vons, tous en général et chacun spécialement<br />

pour lui et pour les siens, beaucoup<br />

redouter d’être frappés et soudainement forcés<br />

<strong>de</strong> partir sans être prêts.<br />

Celui qui se fie aux choses fausses, paît les<br />

vents, c’est <strong>à</strong> dire celui qui, abandonnant la vérité,<br />

suit l’erreur, paît et suit les esprits mauvais.<br />

en excusant son propre crime, l’homme impur<br />

<strong>de</strong>vient un démon et un hérisson.<br />

(219) d.C. lambot, p. 307, l. 16, 17.<br />

(220) Il lui attribut cette louange : «post apostolos<br />

ecclesiarum magister». d.C. lambot, p. 327.

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