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Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

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III. l’œuvre<br />

«Horae primae»<br />

«Audi lau<strong>de</strong>s horae primae, <strong>de</strong>us clementissime<br />

Quas tibi fundit <strong>de</strong>uote necnon fi<strong>de</strong>lissime<br />

Grex pusillus ac misellus humilis et modicus<br />

Namque tu es magnus sator uitis et agricola,<br />

Non confuse nec diuise tu, pater familias,<br />

Operarios conducens electam in uineam…»<br />

Ses chants hymniques relèvent davantage <strong>de</strong> la sphère privée.<br />

les prières scandées comme <strong>de</strong>s récitatifs expriment<br />

surtout la piété personnelle <strong>de</strong> l’auteur. Ses réflexions sur sa<br />

faiblesse et sa culpabilité, sur la pénitence et l’imploration<br />

<strong>de</strong> la miséricor<strong>de</strong> divine révèlent également l’état du grand<br />

tourment qui l’animait. Son «horarium» est précédé d’une<br />

introduction en prose et débouche sur <strong>de</strong>ux cent vingt-<strong>de</strong>ux<br />

septénaires trochaïques. Mais <strong>Gottschalk</strong> excelle également<br />

dans la métrique adonienne :<br />

«Christe mearum»<br />

Gloria lausque<br />

Sit tibi, Christe<br />

Cum genitare<br />

Quin et amore<br />

Nunc utriusque<br />

Quin sine fine, amen. (<strong>de</strong>rnière strophe)<br />

dans ce poème <strong>de</strong> douze strophes et <strong>de</strong> soixante douze<br />

vers, composés très tôt lors <strong>de</strong> son premier séjour <strong>à</strong> orbais,<br />

la joie <strong>de</strong> <strong>Gottschalk</strong> se change très nettement en musique.<br />

la répartition en strophes <strong>de</strong> six vers, conjointement <strong>à</strong> la<br />

contrainte <strong>de</strong>s rimes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux syllabes avec assonances, crée<br />

une régularité formelle qui est inhabituelle pour l’époque et<br />

qu’on rencontre rarement avec une telle ampleur dans les<br />

vers adoniens. Ce n’est pas l<strong>à</strong> une tentative passagère mais<br />

bien un penchant caractéristique <strong>de</strong> <strong>Gottschalk</strong>, comme le<br />

prouvent les poèmes rythmiques composés une douzaine<br />

d’années plus tard en Italie et en dalmatie.<br />

dans son poème sur la pénitence : «O <strong>de</strong>us, miseri, mise-<br />

<strong>Gottschalk</strong> d’Orbais<br />

<strong>de</strong> <strong>Fulda</strong> <strong>à</strong> <strong>Hautvillers</strong> :<br />

une dissi<strong>de</strong>nce<br />

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