Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

III. l’œuvre
sentent environ la moitié des citations patristiques données
par Gottschalk. Parmi les Pères des autres siècles, signalons
saint Grégoire le Grand, cité plus de soixante dix fois,
à peu près aussi souvent que saint Jérome et saint Isidore
cité un peu plus de trente fois. l’auteur des «Etymologiae»
est surtout utilisé en tant que source de science profane ;
autres contenus de cette nature : donat, cité six fois et
Priscien cité cinquante fois. Gottschalk connaît les traités
de Charisius, Pompée, les commentaires de Servius sur
Virgile, le «De orthographia» d’agroecius et de Bède. Il
cite également audax, aulu-Gelle, avianus, Caper,
Cicéron, Horace, Jules Sévère, ovide, Papirianus, Platon,
Pseudo-Caton, Probus, Salluste, Térence, Thucydide et
Virgile le Grammairien. la qualité de son enseignement se
mesure dans ses études grammaticales et étymologiques.
Par ses connaissances du patrimoine culturel antique et
celles du monde savant carolingien, il préconise à ses
élèves et disciples de nombreuses lectures.
auprès de ses amis, il cherche à valider ses recherches.
Mais on ne trouve pas chez Gottschalk de relations
notoires entre sa prose et son style poétique. Il conduit
surtout des études de textes à travers la grammaticalité
des écrits anciens, contribuant ainsi à une critique originale
des textes antiques. le codex Bernensis 83 est assurément
l’œuvre majeure qui nous soit parvenue. elle pose
la question : jusqu’où Gottschalk a-t-il suivi la tradition
de l’école de Fulda ?
dans ses écrits et ses cours, esprit inquiet, il introduit systématiquement
une courte recherche. Il veut s’assurer de la
pertinence et de la vérité de ses assertions.
C’est ainsi qu’il explique le sens des mots rares et étrangers
; déclinaison, forme radicale des mots sont alors justifiées.
Mais il ne mènera pas d’études étymologiques dans
ses poèmes.
Pour se disculper, Gottschalk pousse ses recherches très
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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