Bernard Boller, Gottschalk d'Orbais de Fulda à Hautvillers

de dieu et ”du prochain le dû de la charité dont évidemment
personne ”ne peut entièrement s’acquitter».
«en outre, ce qui, dans la lettre de votre honneur, n’a
pas ”empli mes entrailles d’une médiocre exultation, bien
plus ”m’a en entier empli d’un onguent odoriférant et d’un
goût ”d’ambroisie et m’a conduit à vous aimer plus abondamment,
”c’est que votre paternité très bonne a infusé en
un doux ”ruissellement la connaissance de votre personne en
ramenant ”à ma mémoire et le lieu et le moment de notre
mutuel ”entretien».
«J’ai assurément admiré et admire encore vraiment le
beau ”faîte de votre hauteur, l’élégant ornement de votre
clarté, ”mais je brûle et m’étonne bien plus de la grandeur
d’âme ”de votre béatitude de par l’excellence de votre
humilité, de ”sa gloire de par l’éminence de votre charité,
de son éclat ”de par l’évidence de votre bonté et, de plus, de
son agrément ”de par la magnificence de votre piété».
«Mais que vous rendrais-je pour un cadeau si doux, vraiment
”très agréable et suave, sinon que je désire être tout
vôtre ”tant que je vivrai, du moins si notre Seigneur
et ”rédempteur Jésus-Christ daigne être notre médiateur ?»
«Car de votre part je n’ai aucun doute, mais de la mienne
”beaucoup, non que je n’aie pas confiance, loin de là, en
la ”grâce de celui en qui j’ai toujours cru et crois que je
serai ”heureux, car celui qui a fait attendre lazare pour
pouvoir ”le ressusciter, a le pouvoir de donner la vie même
à moi ”qui suis englouti dans le péché, mais puissent ne pas
(230) «Domino gloriosissimo patrique piissimo,
inter uasa misericordiae ac honoris excellentissimo
et tam sublimitate sapientiae quam
sanctitate uitae reuerentissimo Lupo gratia dei
pontificali cathedra dignissimo, antistiti benignissimo,
Gottescalc, licet infimus omnium
degentium sub caelo, fidissimus tamen corpori
et spiritui uestro praesentis uitae ad emoli-
IV. le conflit
mentum et hic longaeuam prosperitatem opto
et perennis postmodum gloriae sospitatem in
Christo».
«Decimo kalendarum Augustarum die beatitudinis
uestrae mihi delatae sunt litterae
sapientia speciosissimae, eloquentia splendidissimae
et, quae his maiora sunt humilitate
praemunitissimae, caritate (suite page 108)
Gottschalk d’Orbais
de Fulda à Hautvillers :
une dissidence
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