4 PrésentationPRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUES ET LEUR GESTION AU SEIN DU GROUPE<strong>du</strong> cadre <strong>de</strong>s risques liés à l’activitéLe tableau suivant présente les expositions théoriques, non par pays<strong>de</strong>s entités <strong>du</strong> <strong>Groupe</strong>, mais, pour donner une image plus fidèle <strong>de</strong> larépartition géographique <strong>de</strong>s risques, par pays <strong>de</strong>s débiteurs (c’est-à-direles clients <strong>de</strong>s assurés).Comme l’illustre ce tableau <strong>de</strong> répartition géographique <strong>de</strong>s expositionsbrutes, les débiteurs d’un même assuré peuvent se situer dans <strong>de</strong>szones géographiques très différentes et cette répartition contribue à ladiversification <strong>du</strong> risque. Cette diversification, au niveau <strong>du</strong> portefeuille<strong>du</strong> <strong>Groupe</strong>, limite l’impact <strong>de</strong> défaillance d’entreprises indivi<strong>du</strong>elles, <strong>de</strong>groupes d’entreprises bien définis ou même <strong>de</strong> secteurs d’activité. Letableau montre l’évolution <strong>de</strong>s expositions sur 2010 et une augmentation<strong>de</strong> 13 % <strong>de</strong>s expositions brutes. Cette augmentation <strong>de</strong>s couvertures estdirectement liée à la politique proactive développée par <strong>Euler</strong> <strong>Hermes</strong>en 2010 pour accompagner ses assurés dans leur développementcommercial, en offrant une couverture <strong>de</strong>s risques la plus adéquate àleurs besoins.(en millions d’euros) 2010 En % 2009 En %Total Europe 538 896 85,2 % 487 957 86,9 %dont :France 186 676 29,5 % 175 030 31,2 %Royaume-Uni 44 763 7,1 % 40 131 7,1 %Allemagne 123 326 19,5 % 116 130 20,7 %Italie 59 186 9,4 % 48 127 8,6 %Belgique Luxembourg 13 313 2,1 % 12 663 2,3 %Pays-Bas 18 144 2,9 % 14 677 2,6 %Espagne 17 468 2,8 % 13 268 2,4 %Europe <strong>de</strong> l’est 26 114 4,1 % 22 926 4,1 %Scandinavie 22 271 3,5 % 21 167 3,8 %Autres Europe 27 635 4,4 % 23 838 4,2 %Total Amériques 56 180 8,9 % 45 773 8,2 %dont :États-Unis 37 494 5,9 % 32 368 5,8 %Canada 6 521 1,0 % 5 137 0,9 %Autres Amériques 12 165 1,9 % 8 268 1,5 %Asie-Océanie 26 498 4,2 % 19 211 3,4 %Proche/Moyen-Orient 5 969 0,9 % 4 619 0,8 %Afrique 5 012 0,8 % 3 814 0,7 %TOTAL 632 555 100,0 % 561 374 100,0 %Le second tableau indique les expositions brutes par secteur d’activité. Larépartition sectorielle présente un autre effet <strong>de</strong> diversification qui vientré<strong>du</strong>ire l’impact <strong>de</strong>s défaillances indivi<strong>du</strong>elles. Des analyses sectoriellesrégulières et indivi<strong>du</strong>elles sont basées sur <strong>de</strong>s outils <strong>Groupe</strong> <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> l’information.L’évolution <strong>de</strong> l’exposition est revue au niveau le plus fin par débiteur etau niveau <strong>du</strong> portefeuille, avec un maintien <strong>de</strong> l’équilibre entre les primesreçues et le risque réel que représentent ces couvertures.(en millions d’euros) 2010 En % 2009 En %Métallurgie 117 162 18,5 % 102 773 18,3 %Agroalimentaire 92 110 14,6 % 80 892 14,4 %Construction 75 082 11,9 % 68 119 12,1 %Textile/cuir 23 226 3,7 % 21 386 3,8 %Électronique 57 716 9,1 % 45 836 8,2 %Services 112 372 17,8 % 101 609 18,1 %Bois – Papier 33 739 5,3 % 29 945 5,3 %Chimie 61 652 9,7 % 51 560 9,2 %Divers 59 497 9,4 % 59 254 10,6 %TOTAL 632 555 100,0 % 561 374 100,0 %94 EULER HERMES I Document <strong>de</strong> référence 2010
4PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUES ET LEUR GESTION AU SEIN DU GROUPEPrésentation <strong>du</strong> cadre <strong>de</strong>s risques liés à l’activité4.2.1.3 Gestion <strong>du</strong> risque <strong>de</strong> souscription<strong>de</strong>s couverturesAu cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, le groupe <strong>Euler</strong> <strong>Hermes</strong> a développéune organisation et <strong>de</strong>s outils informatiques spécifiques, pour faire face<strong>de</strong> manière optimale aux risques d’assurance, avec une organisationspécifique pour toutes les entités <strong>du</strong> <strong>Groupe</strong>. L’outil informatique reçoit les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s assurés, stocke les couvertures délivrées avec la situation<strong>de</strong>s débiteurs et contrôle toutes les informations reçues et envoyées.La délivrance <strong>de</strong>s couvertures s’appuie sur une organisation optimisée.Celle-ci est basée sur un système d’information unique, composé d’unebase <strong>de</strong> données dédiée à la souscription <strong>de</strong>s couvertures. Grâce ausystème <strong>de</strong> notation <strong>de</strong>s risques et à son utilisation par <strong>de</strong>s équipesspécialisées, les réponses aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> couverture sont évaluées ettransmises aux clients dans un délai très bref.Un tel outil permet <strong>de</strong> suivre les couvertures en fonction <strong>de</strong> nombreuxcritères, localement ou au niveau central. Il est ainsi plus aisé d’analyser<strong>de</strong>s couvertures par secteur d’activité ou par pays.Si la souscription <strong>de</strong>s risques est locale, il existe un contrôle centralisé,composé d‘une équipe d’experts et <strong>de</strong> comités qui revoient les positions enfonction <strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong>s risques, ce qui permet <strong>de</strong> vérifier l’application<strong>de</strong>s règles écrites <strong>de</strong> souscription et l’évolution <strong>de</strong>s expositions en tempsréel. La fonction centrale <strong>de</strong> souscription <strong>de</strong>s risques dispose ainsi <strong>de</strong>larges moyens pour suivre les risques sensibles et les concentrations <strong>de</strong>risques et les limiter en fonction <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la solvabilité tant auniveau central que local. C’est principalement l’audit interne qui contrôlerégulièrement l’application <strong>de</strong> ces règles.Tous les débiteurs, pour lesquels <strong>de</strong>s assurés font <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>couverture, font l’objet d’une évaluation <strong>de</strong> solvabilité, accompagnée <strong>de</strong>la délivrance d’une note (une échelle <strong>de</strong> 1 pour le plus solvable à 10 en cas<strong>de</strong> défaillance) sur la capacité <strong>de</strong> ce débiteur à honorer ses engagementsenvers ses fournisseurs.Dans cette évaluation, la qualité <strong>de</strong> l’information et la proximité <strong>du</strong> risquesont essentielles :■ l’analyse <strong>de</strong>s informations internes est privilégiée ;■ chaque entité <strong>du</strong> <strong>Groupe</strong> surveille et délivre les couvertures à sesassurés. Elle effectue aussi une prestation pour les autres entités dontles assurés travaillent avec <strong>de</strong>s débiteurs qui se trouvent dans sa zonegéographique <strong>de</strong> compétence.Quand une évaluation est faite pour une autre entité, la communication<strong>de</strong> cette information s’appuie sur <strong>de</strong>s règles définies au niveau central,se tra<strong>du</strong>isant par la détermination d’une note <strong>de</strong> solvabilité pour chaquedébiteur. En fonction <strong>de</strong> la note, l’entité qui a souscrit le contrat d’assurancedélivre les couvertures « export » à ses clients avec le maximum <strong>de</strong>précisions. Cette organisation fournit une qualité élevée <strong>de</strong> service auxclients et permet <strong>de</strong> contrôler au plus près les risques <strong>de</strong> souscription.Certains débiteurs, particulièrement <strong>de</strong>s groupes importants, dont lanotation est le reflet d’une très forte solvabilité, présentent <strong>de</strong>s expositionsbrutes théoriques plus conséquentes. Les cinquante plus gros débiteursou groupe <strong>de</strong> débiteurs sont dans les catégories <strong>de</strong> notation les plussoli<strong>de</strong>s. Pour évaluer l’impact <strong>de</strong> cette concentration, il convient <strong>de</strong>tenir compte <strong>de</strong> la solidité <strong>de</strong> ces débiteurs indivi<strong>du</strong>els – mais aussi <strong>de</strong> lacapacité <strong>du</strong> <strong>Groupe</strong> à ré<strong>du</strong>ire à court terme les couvertures d’assurance –,<strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> contrats d’assurance et <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> réassurance. Comme le montrent les tests <strong>de</strong> sensibilité internes, unsinistre potentiel net <strong>de</strong> réassurance sur ces expositions ne dépasserait pas6 % <strong>de</strong>s fonds propres. Il faut aussi souligner que la gestion dynamique <strong>de</strong>l’exposition d’<strong>Euler</strong> <strong>Hermes</strong>, au cours <strong>de</strong>s défaillances <strong>de</strong> grands groupesavec une exposition brute théorique importante, a permis d’éviter l’impactdû à <strong>de</strong>s effets domino <strong>de</strong> défaillances. Après la défaillance <strong>de</strong> Woolworthsen 2008, aucune défaillance importante n’est survenue en 2009 et en2010, notamment suite au renforcement <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> suivi sur ce type<strong>de</strong> débiteurs plus adaptées au contexte actuel. C’est l’équilibre permanententre les conditions <strong>de</strong>s polices d’assurance et la gestion <strong>de</strong>s couverturesou <strong>de</strong> transfert <strong>du</strong> risque qui garantissent un cash flow régulier auniveau <strong>du</strong> <strong>Groupe</strong>. Les conditions <strong>de</strong>s polices sont adaptées au risque <strong>de</strong>chaque client. La gestion <strong>de</strong>s couvertures d’assurance, outre le servicequ’elle apporte, permet <strong>de</strong> mo<strong>du</strong>ler les risques que porte le <strong>Groupe</strong> enfonction <strong>de</strong>s cas indivi<strong>du</strong>els mais aussi <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la conjoncture. Sil’évolution est défavorable, les couvertures sont ré<strong>du</strong>ites sur les débiteursles moins solvables, ce qui maintient le rapport entre la sinistralité et lesprimes payées.La fréquence <strong>de</strong>s sinistres est en ré<strong>du</strong>ction par rapport à l’exercice 2009.Cette évolution résulte principalement <strong>de</strong>s plans d’action mis en place<strong>du</strong>rant la crise, plans qui ont con<strong>du</strong>it à ré<strong>du</strong>ire les risques portés par <strong>Euler</strong><strong>Hermes</strong> et par voie <strong>de</strong> conséquence les sinistres.Il est notamment rappelé que les expositions brutes théoriques, géréesen permanence, peuvent être ré<strong>du</strong>ites à tout moment si le risque estévalué en augmentation après une évaluation <strong>de</strong> la solvabilité <strong>du</strong> débiteur.L’exposition réelle dépend <strong>de</strong> l’utilisation, variable au cours <strong>du</strong> temps,<strong>de</strong> ces couvertures par les assurés et <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> chaque contrat(franchises, maximum <strong>de</strong> décaissement, etc.). Enfin, en cas <strong>de</strong> sinistres,une partie plus ou moins importante <strong>de</strong> la perte est partagée avec lesréassureurs en application <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> réassurance proportionnels etnon proportionnels, qui contribuent à ré<strong>du</strong>ire l’exposition finale d’<strong>Euler</strong><strong>Hermes</strong>.De ce fait, le passage <strong>de</strong> l’exposition brute, à un instant donné sur undébiteur, au montant potentiel <strong>de</strong> sinistre est complexe et variable. Demême, la détermination <strong>du</strong> montant <strong>de</strong>s expositions nettes <strong>de</strong> réassurancene peut se calculer qu’après l’application <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> décaissements et<strong>de</strong>s franchises <strong>de</strong>s assurés.EULER HERMES I Document <strong>de</strong> référence 201095