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DOSAGE DU SUCRE. 81
intérêt secondaire, n'en a pas moins son utilité; c'est, après chaque
opération, de nettoyer parfaitement le tube central et les éprouvettes
avec de l'eau aiguisée d'acide acétique ou de vinaigre. Toutes les
pièces étant parfaitement nettoyées et essuyées pourront servir à des
opérations ultérieures, sans qu'on ait à craindre le moindre trouble
dans les liqueurs.
— Le sucre n'apparaît dans les urines qu'en raison d'un état mor-
bide de l'économie; jamais, dans l'état normal et physiologique, il
ne se trouve dans les sécrétions. — Des recherches récentes avaient
conduit M. Bruecke à admettre que le sucre est un élément normal
de l'urine, et qu'il s'y trouve toujours en plus ou moins grande quan-
tité; mais ces résultats ont été contestés par M. Ch. Leconte, qui a
parfaitement démontré qu'il n'existe point de sucre dans l'urine
normale de l'homme ni dans celle des femmes en lactation, et que si
quelques expérimentateurs en avaient admis une certaine quantité,
c'est qu'ils avaient donné à des procédés insuffisants une valeur
scientifique qu'ils ne possédaient pas. Pour les recherches physiolo-
giques, pour les analyses minutieuses des liquides normaux de l'é-
conomie, il faut employer les procédés qui donnent les caractères
essentiels de la glycose, c'est-à-dire la fermentation alcoolique, et,
mieux encore, l'extraction de la glycose elle-même. Mais ces procédés
ne sont pas à la portée de tout le monde; le médecin qui veut savoir
si l'urine de son malade contient de la glycose, n'aura point recours
à la fermentation alcoolique, car il s'agira pour lui de constater dans
les urines des diabétiques la glycose, qui s'y trouve ordinairement
en grande proportion, 30, 40, 80, et jusqu'à 120 grammes par litre.
Si les sécrétions n'en contiennent que 2, 3 ou 4 grammes, le malade
n'a aucune conscience de cette anomalie de l'économie, et le méde-
cin est bien rarement appelé à la vérifier. L'aréomètre ou densimètre
n'indique qu'approximalivement les doses de glycose ;
au contraire^
le saccharimètre donne des résultats aussi rapides qu'exacts, et con-
stitue avec les autres procédés chimiques généralement employés
un degré suffisant de précision pour déceler avec certitude la pré-
sence et même la quantité de la glycose. [Mialhe*]