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DÉPOTS d'acide SILICIQUE. 351
c'était une dame qui nous montrait une masse considérable
de quartz agate et nous apportait une grande quantité de la
même substance dans une bouteille, en s'indignant de ce que
nous ne voulions pas admettre que ces substances provinssent
de la vessie. Le docteur Cline a opéré un malheureux qui s'é-
tait introduit une certaine quantité de charbon de terre dans le
réservoir urinaire. Dans un autre cas, l'histoire est assez sin-
gulière : un individu fut opéré de la pierre, par broiement ;
opération qui impressionna vivement plusieurs personnes de
sa famille et en particulier un de ses neveux. Ce dernier se
plaignit bientôt après de difficultés d'uriner, rendant en abon-
dance de la gravelle, enfin son urèthre se trouva oblitéré
par un calcul, lequel, cependant, avec un peu d'aide de la
part de l'oncle, put être retiré. Ce calcul, aussi bien que la
gravelle, qu'il déclarait avoir rendue, quoiqu'en quantité
assez grande pour remplir un verre à madère, nous fut sou-
mis. Toutes ces concrétions présumées étaient des fragments
anguleux de cailloux siliceux et tiraient leur origine d'un
jardin du voisinage et non de la vessie du jeune homme. La
raison de cette imposture était tout à fait incompréhensible.
301 .— Comme l'acide silicique a été trouvé dans les calculs
par d'excellents observateurs, tels que lesdocteurs Yellowley et
Venables, et que dans ceux du bœuf et du mouton, mentionnés
par Wurzer et Lassaigne, la matière siliceuse n'avait pu
être introduite dans la vessie, on doit admettre la possibilité de
la présence de tels dépôts et de telles concrétions. Mais ce sont
des cas excessivement rares; toutes les expériences le prouvent,
ce sont des faits peu en rapport avec les relations chimiques
de cette substance, si réfractaire a la dissolution dans les cir-
constances ordinaires.