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458 REMARQUES SUR LES DIURÉTIQUES.
sont rejelées, Turine esl toujours rare et fortement colorée,
conditions nécessaires de sa concentration, l'eau exsudant du
sang dans les intestins et s'échappant aussi peu que possible
par les reins. Un degré extrême de cet état de choses se ren-
contre dans le choléra- morbus asiatique, maladie dans la-
quelle l'eau du sang est si rapidement rejetée par les exha-
lants intestinaux que le sang devient épais et visqueux. Par
ce fait les éléments azotés, que les reins devraient rejeter,
s'accumulent dans la circulation et le patient meurt par la
rétention d'un poison dans son économie, poison dont les
reins ne peuvent plus le débarrasser.
392. — Les lois énoncées ci-dessus concernent seulement
les conditions dans lesquelles Teau n'éprouve aucun obstacle
pour entrer dans les capillaires des intestins ; et lorsque aucun
obstacle sérieux ne s'oppose au transport de l'eau avec le sang
des capillaires intestinaux à la veine porte, au travers du foie
à la veine cave ascendante, et de là, au travers des poumons,
du cœur à l'aorte et enfin aux artères émulgentes ; lorsque
quelque obstacle mécanique vient embarrasser le cours du
sang, dans un endroit quelconque de son parcours, une
quantité moins considérable d'eau vient atteindre les reins,
l'urine devient plus rare en même temps que sa densité
augmente. Citons quelques exemples : un rétrécissement
auriculo-ventriculaire des orifices du cœur occasionne l'hy-
dropisie. En raison de l'empêchement du cours libre du sang,
les reins ne sécrètent plus qu'une très-petite quantité d'urine.
Les véritables effusions hydropiques peuvent être considérées
comme une sorte d'effort supplémentaire pour enlever un
état congestif des veines, en permettant aux éléments aqueux
du sang de filtrer au travers des parois des vaisseaux. Dans
les cas de cirrhose, ou d'abcès du foie, la circulation portale
est nécessairement gênée et des effets analogues se produi-
sent, c'est-à-dire des effusions hydropiques et la rareté du
liquide urinaire. Dans les cas de ce genre, on ne recueille
aucun soulagement de l'emploi des diurétiques, à moins que