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368 DEPOTS ORGANIQUES NON CRISTALLINS.
produise souvent dans l'urine lorsqu'elle contient seulement
une très-pelite quantité de matière colorante du sang, ou
mieux, lorsqu'elle n'en renferme pas du tout. L'urine rouge
sale, dans la maladie granuleuse du rein, dépose généralement
moins d'albumine par la chaleur que celle qui est co-
lorée en jaune-paille, et privée presque entièrement d'hoema-
tosine.
316. — L'albumine ne nécessite pas la température de
l'ébuUition pour sa coagulation ; lorsqu'il en existe dans
l'urine, on voit la coagulation survenir avant qu'une bulle
de vapeur soit dégagée. L'addition d'une goutte d'acide azo-
tique à l'urine albumineuse produit une abondante coagula-
tion de l'albumine, mais s'il en existe seulement des traces,
l'opacité d'abord produite disparaîtra par l'agitation, pour re-
paraître par l'addition d'une seconde goutte d'acide. Une seule
goutte d'un mélange d'une partie d'acide azotique et de trois
d'acide chlorhydrique est plus certain dans ses effets, et plus
délicat dans ses indications que l'acide nitrique pur. Ceci
s'explique facilement par la mise en liberté du chlore et l'en-
lèvement de l'hydrogène de l'acide chlorhydrique [eau ré-
galé), le chlore étant un des plus sensibles précipitants des
composés protéïques.
Un autre réactif très-délicat consiste dans l'addition d'une
solution de ferrocyanure de potassium préalablement aci-
dulée par l'acide acétique. Ce réactif, de même que le précédent,
possède la fâcheuse propriété de précipiter, en même
temps que l'albumine, d'autres composés protéïques, tels que
le mucus, etc.
317. — Comme règle générale, si l'urine devient opaque
par la chaleur et l'addition de l'acide nitrique : il existe de
l'albumine; mais il est important de ne pas oublier que
certaines causes d'erreur accompagnent l'emploi d'un seul
réactif.
A. La chaleur produira un précipité blanc dans une urine
contenant un excès de phosphate terreux (261), distinct de