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70 PHYSIOLOGIE DE L^URïNE.
tout à fait négligée, lors même qu'elle s'élèverait à quelques
grammes pour la quantité moyenne de la somme des
matières autres que l'eau sécrétée dans l'espace de 24 heures.
61. — Parmi les caractères physiques de l'urine, les tein-
tes différentes qu'elle présente dans les diverses maladies
sont dignes de la plus grande attention, à cause de leur im-
portance. De quelque nature que soient les principes colo-
rants de T urine normale, il est évident qu'ils sont capables
de produire certaines séries de teintes, variant suivant le
degré de dilution, depuis l'incolore, au jaune pâle ambré
habituel, jusqu'au brun très-foncé. Lorsqu'elle est très-
aqueuse, l'urine présente une faible teinte verte, comme on
le voit dans les urines d'enfant et celles de l'hystérie ou de la
chlorose. — Si la bile ou le sang y existent, il se produit
une variété de couleurs, s'étendant du rouge au brun, du
vert noirâtre au vert-pomme ; la dernière teinte indique
quelquefois la présence de la cystine (191). 11 est souvent
d'une grande importance de bien distinguer quelles peuvent
être les substances qui colorent l'urine, le tableau ci-contre
répond à ce but *.
* Les anciens attachaient une grande importance aux différentes variétés
de coloraton des urines. Actuarius a étudié avec grand soin ces couleurs, et
admettait des urines : blanches, couleur paille, dorées, safranées, rouges,
couleur de vin rouge, couleur de vin cuit. Lieues, noires. — La coloration
des urines, sans mélange de matières étrangères, a été comparée à certaines
nuances d'objets vulgaires : 1» eau de roche légèrement verdàtre ; 2» vert
clair; 30 vert foncé; 4" ambrée claire; ô" jaune-serin clair; G» jaune-serin
foncé; 70 jaune citroné; 8» jaune foncé; 9° jaune safrané; 10° jaune rou-
geâtre; il» rouge sanguin (il n'y a pas de sang cependant). (Becquerel, p. 154.)