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CAS d'iiihpurie de m. bolchardat. 239
«lilîère de Tacicle benzoïque) , dérivent soit de l'urée, soit
d'une matière azotée qui devrait, dans les circonstances
ordinaires, servir à former cette substance.
206. — Le cas suivant, dans lequel l'albumine coexistait
avec l'acide hippurique, est rapporté par M. Bouchardat
(septembre 1840).
(( La malade qui fait le sujet de cette observation, m'avait été
« adressée par M. le docteur Descieux, de Montfort l'Amaury. Madame
« C. est âgée de 53 ans, mariée et mère d'un enfant, habitant la
« campagne dans de bonnes conditions hygiéniques. La santé générale
« avait toujours été assez bonne, sauf quelques dérangements passa-
« gers et sans importance; les menstrues avaient cessé à 45 ans.
« Après celte époque elle lut prise, il y a à peu près de cela dix ans,
(( d'une maladie aiguë du foie et des intestins qui a duré environ trois
« mois; la convalescence fut assez longue, la malaile fut mise à un
« régime lacté avec abstinence presque complète de viande. Sous l'in-
(( fluence de ce régime qu'elle a suivi pendant près de neuf ans avec
« une grande régularité, sa santé s'est rétablie. La diète générale se
(( composait : le matin d'une tasse de café au lait avec 40 centili-
« très de lait, pain, 125 grammes environ. A deux heures : soupe
« grasse ou maigre; viande un seul plat, ou de bœuf, ou de volaille,
« (50 grammes environ et quelquefois abstinence de viande ; légumes,
c( 125 grammes, fruits; pain, 125 grammes ; eau rougie pour boisson.
« Le soir, lait, 75 centilitres.
a La maladie a débuté d'une manière lente et progressive, il est
« probable qu'elle était établie longtemps avant que la malade s'en
M plaignît. Les premiers symptômes ont été : un sentiment de las-
(( situde et de nonchalance insolites, la suppression des sueurs ha-
« bituelles, précédemment très-abondantes; la sup{)ression de dé-
(c mangeaisons à la peau, qui depuis neuf années avaient constam-
u ment incommodé la malade ; la peau devint aride, écailleuse ;
t< quelques douleurs se firent sentir dans la région de foie; une colo-
« ration jaune du corps fut remarquée, avec des matières fécales noi-
« res ; on s'aperçut également de la disparition d'une pituite habi-
u tuelle et de la sécheresse à la bouche, surtout pendant la nuit,
u accompagnée d'une saveur désagréable ; la salive étant toujours al-
« câline. L'appétit est diminué progressivement ; la digestion quel-
« quefois pénible.
« Une soif ardente, des mines abondantes. Voilà ce que cette ma-
(« ladie présente de plus frappant.