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438 DÉPOTS ORGANIQUES NON CRISTALLINS.
constances rares, augmentent en quantité, de façon à deve-
nir un élément important de sécrétion. La majorité des cas
de ce genre, recueillis jusqu'ici, ne sont pas très-satisfaisants
en raison de l'insuffisance des détails chimiques et microsco-
piques.
Dans quelques cas, on a prétendu avoir trouvé de l'huile,
en grosses gouttelettes, à la surface de l'urine et cela à la
dose de plusieurs onces. Nous n'avons jamais rencontré de
cas de cette sorte, et bien certainement les exemples rapportés
étaient autant de fraudes de la part des malades. Une certaine
pellicule, huileuse en apparence, se voit souvent à la surface
des urines, par la formation d'une crasse de phosphate ter-
reux ; elle peut être confondue avec la véritable graisse. Déjà
nous avons indiqué que pendant la grossesse une sorte de
couche butyreuse peut former, parle repos, une pellicule sur
l'urine (362).
Tous les spécimens authentiques d'urine graisseuse que
nous avons rencontrés, opaques et semblables à du lait, étaient,
dans la plupart des cas, gélatinisables spontanément par le re-
froidissement à la façon d'un blanc-manger. Le docteur Prout
avait désigné ces urines sous les noms di urines chyleuses *^*.
368. — Un grand intérêt s'attache à l'existence de la
graisse dans l'urine , d'après les recherches du docteur
Eichholz et du docteur G. Johnson, qui ont démontré que la
substance grasse existe en abondance dans l'urine, non-seu-
lement pendant la maladie granuleuse des reins, mais encore
qu'elle est pathognomonique de cette affection.
Suivant le docteur Johnson, les globules graisseux ou hui-
leux existent dans les cellules épithéliales de la structure tu-
buleuse des reins; et dans la maladie en question, la graisse
augmente si rapidement qu'elle comprime les plexus capil-
laires veineux de l'extérieur des tubules, de façon à s'oppo-
ser au retour du sang dans ces organes. Aussi, ces ctdlules
s'échappant des tubules se rencontrent mélangées de graisse
dans l'urine.