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FIÈVRE LARVÉE. 48
à ces moyens naturels de guéiison. La jaunisse, liée à l'hypertrophie
chronique du foie ou de la rate, a disparu par l'action complémen-
taire des reins, sous l'influence des diurétiques altérants, lorsque les
excitants hépatiques n'avaient aucune action ; et de plus, dans cer-
tains cas nombreux de glandes cervicales hypertrophiées, l'usage
persévérant de remèdes analogues a réussi lorsque l'iodure de potassium
même avait échoué. »>
409. — Dans la fièvre intermittente, rien n'est plus facile,
comme chacun le sait, que d'enrayer les paroxysmes en em-
ployant les antipériodiques, spécialement la quinine ; et,
dans de nombreux cas, le malade est réellement guéri par ce
médicament. Mais, tous ceux qui ont observé avec soin l'elTet
des miasmes paludéens, savent également que tous les malades
qui ont été soumis pendant longtemps à cette pernicieuse
influence voient leurs paroxysmes disparaître, pendant un
temps variable, par le sulfate de quinine ou l'arsenic, sans
que pour cela l'état anormal du sang ait été modifié. L'aspect
jaune de la face et de la peau, — l'affaiblissement général,
les engorgements viscéraux, — indiquent tous que le poison
reste dans le système et y continue ses ravages, bien que son
influence ait été modifiée par nos remèdes. Au bout d'un cer-
tain temps apparaissent d'imparfaits paroxysmes, nécessitant
de nouveau l'emploi des mêmes antipériodiques : c'est une
fièvre larvée, comme on a coutume de la désigner. Telle
est l'histoire commune à tous ceux qui restent, pendant
des mois ou des années entières, infectés de poisons mias-
matiques.
410. — Nous ne réclamons pas pour l'acétate de potasse les
vertus d'un antipériodique ; seulement, il agira souvent d'une
autre façon qu'eux, et accomplira ce que la quinine ou ses
analogues n'auraient pu faire. L'acétate de potasse entre par
absorption directe dans le sang, et se transforme en car-
bonate naissant (possédant au plus haut degré la tendance
chimique^ bien plus, en vérité, que le carbonate de potasse
préalablement formé) ; ce carbonate à l'état naissant, disons-
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