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4 4-2 DÉPOTS ORGANIQUES NON CRISTALLINS.
quantité ou les heures des repas, ni aux époques menstruelles.
La seule règle générale qu'elle eût consignée à l'égard de
cette apparence, était que Turine apparaissait laiteuse immé-
diatement à la sortie du lit; elle pensait, en conséquence, que
le repos sur le dos pendant la nuit en était la cause.
La visite lui fut faite à deux heures de l'après-midi,
lorsque la malade était encore au lit, et ne s'étani levée le
matin que pour uriner; depuis le soir précédent trois spé-
cimens d'urine avaient été recueillis.
Le premier était semblable à l'urine normale, contenant
des urates rouges, disparaissant par la chaleur ; il était acide,
non coagulable et ne contenait pas d'albumine.
Le second spécimen était aussi pâle que de l'eau; en
le chauffant , un nuage se formait par la coagulation de l'al-
bumine.
Le troisième spécimen était d'une couleur ambrée nor-
male et ne contenait pas d'albumine.
L'examen de ces spécimens ne donna certainement au-
cune explication satisfaisante de la nature de l'urine laiteuse,
rendue antérieurement, d'autant plus que la malade déclara
que c'était la première fois , depuis bien longtemps , qu'elle
ne rendait pas une urine blanche. Le docteur Gossett intro-
duisit alors un cathéter dans la vessie, et en retira un demi-
litre de liquide, possédant l'odeur, la couleur et l'apparence
générale du lait chaud mélangé d'eau ; en fait, ce fluide ne
possédait aucun des caractères physiques de l'urine.
Ce dernier spécimen ainsi obtenu possédait une densité de
1,010, légèrement acide; par le repos, il se formait une
couche semblable à la crème à la surface, laissant le fluide in-
férieur presque transparent. La .malade était d'ailleurs à jeun.
Cette urine laiteuse présentait les caractères chimiques
suivants :
A. Soumise à l'action de la chaleur, il se forma un abon-
dant coagulum tremblotant d'albumine, devenant plus so-
lide encore par une ébullition prolongée.