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BLEU DE PRUSSE. 357
il est remarquable que dans la plupart d'entre eux le fer ait
été ingéré accidentellement, ou avec intention. On a produit,
dit-on, ces dépôts en soumettant les patients à l'usage des
préparations ferrugineuses à dose élevée, ou à de petites doses
de ferrocyanure de potassium.
L'origine du cyanogène dans le dépôt bleu peut s'expli-
quer facilement en se rappelant la composition de l'urée.
Nous avons vu que cette substance peut être considérée
comme du carbonate d'ammoniaque (30), mais qu'on peut la
considérer aussi comme un cyanate de cette base :
C. Az. H. 0.
^, ., 1 atome de cyanogène. = . i
2 + 1 » »
1 atome d acide cyanique. = { , „. ^»^ -
^ ^ 1 atome d oxygène.. . . = » » » i
I
1 atome d'ammoniaque = » 1+3 »
1 atome d'eau = » » l + i
Composition de 1 atome d'urée = 2+2+4+2
Puisque le bleu de Prusse consiste en une combinaison de
fer avec le cyanogène, si le fer est présent et qu'une cause
quelconque détermine la résolution de l'urée en ses éléments
constitutifs, un précipité de sesquiferrocyanure doit en être
le résultat nécessaire.
309. — Le professeur Pietro Piretti, de Rome *^*, a pré-
tendu quC;, chez les individus malades sous l'influence de la
Malaria, V urée normale de l'urine se trouvait réellement
remplacée par le cyanate d'ammoniaque , et qu'on pouvait
obtenir ce sel par l'évaporation. Il ajoute que, durant le trai-
tement efficace de la fièvre intermittente par le valérianate
de quinine, le cyanate disparaît graduellement, pour être
remplacé par de l'urée véritable.
310. — Caractères diagnostiques du bleu de
I* russe. — C'est une poudre bleue insoluble dans l'eau et
l'alcool. Parla digestion dans la liqueur de potasse, sa couleur
est détruite, le sesqui-oxyde de fer se trouvant mis en liberté,
tandis qu'il se forme une solution jaune de ferrocyanure de
potassium. Cette solution précipite en bleu par les sesqui-