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DISSOLUTION DIRECTE DES CALCULS. 205
lement supportées par l'estomac, aisément digérées et qu'on peut en
prendre chaque jour une dose considérable. C'est le secret de l'effica-
cité des eaux de Contrexevillc. En effet la petite proportion de 1er
que contiennent ces sources, l'acide carbonique qu'elles dégagent,
excitent l'estomac, et de grandes quantités d'eau peuvent être impunément
digérées chaque jour.
Trois à quatre litres de boissons aqueuses dans les 24 heures suf-
fisent, il en faut quelquefois six et plus, mais : lesiithontriptiques ne
sont, en général, réellement et sûrement utiles que lorsque les urines res-
tent limpides après le refroidissement.
— Jusqu'à présent, et depuis Gruithuisen, on a fait de la mécanique
chirurgicale variée dans la vessie, ne serait-il pas possible d'y
faire de la chimie avec autant de succès?
M. le docteur Dumesnil, (de Coutances) en 1846, a proposé le nom
de Lithyménie (x-.ôo;, pierre, et uariv, membrane) pour désigner toute
manœuvre opératoire qui consiste à envelopper dans un sac les cal-
culs de la vessie, afin de les attaquer ensuite, soit par les instruments
chirurgicaux, soit par les agents chimiques. Mais comme ce
procédé opératoire ne doit jamais pouvoir venir en aide à la litho-
tritie, il désigne sous le nom de Lithyménie, l'opération qui a pour
but : de détruire les concrétions vésicales au moyen de lithontriptiques,
très-affaiblis et poussés par irrigation dans une poche membraneuse
isolante.
On a dit que s'obstiner à chercher un agent dissolvant qui pût
avoir de la prise sur toutes les variétés de calculs, ce serait très-pro-
bablement vouloir trouver la pierre philosophale. Néanmoins des
chimistes distingués, après avoir étudié la composition des calculs,
ont entrepris des tentatives nombreuses pour arriver à leur dissolu-
tion par des irrigations vésicales, et si Ton doit s'en rapporter aux
travaux publiés, les résultats ne laisseraient aucun doute sur l'effica-
cité des menstrues employées.
Berzelius s'exprime ainsi à ce sujet : « Les essais d'injection que
l'on a tentés pour dissoudre les pierres vésicales, n'ont point répondu
à ce qu'on en espérait; mais je suis intimement convaincu
qu'ils n'avaient pas été répétés d'une manière suffisante pour nous
apprendre à reconnaître et à éviter des circonstances accessoires
qu'on ne saurait prévoir d'avance, et qui peuvent en rendre l'em-
ploi difficile. »
Les dissolutistes ont eu tort de s'adresser aux acides seuls aussi
bien qu'aux alcalis isolés, peut-être faudrait-il employer en irrigation
simultanément ces deux sortes d'agents,- car, dissoudre une concré-
tion calculeuse ce n'est pas tant enlever une partie saline par un dis-