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360 SUEURS ET SUPPURATIONS BLEUES.
que à l'extérieur pour un psoriasis; dans six cas, l'urine était
noire et transparente, et à peine affectée par les réactifs chi>
miques. Dans le septième, un précipité noir, dense, se for-
mait par l'addition de l'acide azotique. Le docteur Olding
indique, à l'égard de cette urine, que le précipité noir, par
une exposition prolongée à l'air, devint un dépôt bleu d'in-
digo. Il considère la créosote et l'indigo comme appartenant
à deux familles chimiques étroitement unies , et cette rela-
tion peut jeter quelque jour sur sa formation.
[311 bis. — Sneurs et snppnrations bleues. — La sueur peut,
dans quelques cas morbides, tacher le linge en bleuâtre ou en ver-
dâtre, ce qui a fait donner le nom de sueur bleue à ces cas.
La cause en est assez obscure, et paraît être la môme que celle de
la suppuration bleue; le travail de M. Fordos, que nous rapportons
ci-dessous, semble devoir jeter quelque jour sur ce sujet, d'autres
investigations dirigées dans le même sens, avec les données que nous
indiquons, pourraient peut-être compléter cette lacune delà science.
— Suivant nous, on devrait rattacher aux colorations bleues de
Turine, de la sueur et des suppurations, la coloration verte bleuâtre
des cadavres en putréfaction. — Nous donnons ci-dessous le travail
de M. Fordos ^^^ afin d'attirer l'attention et de provoquer de nou-
velles recherches.
PYOCYANINE, OU MATIÈRE COLORANTE DES SUPPURATIONS BLEUES.
« Le pus présente dans certains cas, assez rares, la propriété très-
remarquable de colorer en bleu les linges à pansement. La cause de
ce phénomène a déjà été étudiée par les chimistes, et des opinions
très-diverses ont été émises pour l'expliquer. J'ai été conduit dès le
début de mes recherches, qui datent de quelques années, à considé-
rer comme une matière colorante spéciale la substance qui produit
cette coloration, et j'ai proposé de la désigner sous le nom depyo-
cyanine {Recueil des travaux de la Société d'émulation pour les Sciences
pharmaceutiques, t. 111, 1" fascicule, p. 30). J'ai réussi depuis lors à
l'obtenir cristallisée, mais en quantité trop faible pour l'étudier con-
venablement.
« Pour isoler la pyocyanine, j'emploie le procédé suivant : Je fais
macérer les linges à pansement, pendant quelques heures, dans de
l'eau additionnée de quelques gouttes d'ammoniaque. La dissolution