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332 PATHOLOGIE CHIMIQUE DES SELS TERREUX.
pas la cause excitante. Golding Bird relate plusieurs cas dans
lesquels l'état cachectique ne pouvait être rapporté qu'à un
abus extrême des mercuriaux.
282. — Les dépôts de phosphates, lorsqu'il n'existe pas de
maladie organique , manquent souvent, non-seulement pen-
dant certaines heures, mais encore pendant des jours en-
tiers (266); ce fait nous permet de pronostiquer avec con-
fiance une terminaison heureuse dans ces cas. D'après de
nombreuses observations sur les dépôts phosphatiques, nous
pouvons donner avec assurance les inductions cliniques qui
suivent, comme destinées à rendre de grands services dans la
pratique :
Lorsque la présence d'un dépôt de phosphates est indé-
pendante de r irritation produite par un calcul ou par une
maladie organique^ ce dépôt est plus abondant dans Vurine
du soir [urine de la digestion) ; il manque ou se trouve rem-
placé par r acide urique ou des urates dans celle du matin
[urine du sang) ; V urine étant toujours dune couleur à peu
près normale, jamais très-dense et souvent au-dessus du
chiffre de la densité moyenne. Lorsque la présence des
sels phosphatiques dépend de Firritation produite par un
calcul ou d'une maladie organique des voies urinaires, l'u-
rine est pâle et semblable à du petit-lait, d'une densité au-
dessous de la moyenne^ et le dépôt terreux presque aussi
abondant dans Vurine du soir que dans celle du matin.
283. — Nous devons mentionner ici les conclusions for-
mulées par le docteur Bence Jones à l'égard de la relation des
sels phosphatiques dans certaines conditions pathologiques.
Leur importance est trop grande pour les passer sous silence.
11 a démontré :
l"* Qu'on ne pouvait attribuer les dépôts de sels terreux à
une sécrétion excessive d'acide phosphorique, à moins qu'on
ne tînt compte de la quantité de chaux et de magnésie con-
tenue dans la nourriture ;
2** Qu'aucune augmentation réelle de sels phosphatiques