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232 CHIMIE PATHOLOGIQUE DE LA CYSTINE.
chimistes, comme cela a été le cas dans les premières ana-
lyses de cystine.
199. — Le docteur Shearman a découvert la cystine dans
l'urine de femmes chlorotiques — circonstance très-intéres-
sante par sa liaison avec le défaut probable d'oxydation géné-
rale existant dans cette affection.
Voici le résumé des observations de cet habile et zélé pra-
ticien :
(( Une certaine quantité d'urine rendue par une jeune fille
chlorotique, après avoir été mêlée à de l'ammoniaque liquide,
puis mise à reposer dans une fiole blanche, répandait au bout
de quelques jours une quantité d'hydrogène sulfuré suffi-
sante pour teindre le vase en noir.
« L'urine fraîche avait une odeur toute particulière et dépo-
sait un sédiment blanc sur lequel les acides acétique et hydro-
chlorique étaient sans action, tandis qu'il était soluble dans
l'ammoniaque. La solution abandonnait par l'évaporation des
lames à six pans, qui à l'examen microscopique et par leurs
propriétés optiques se rapportaient complètement à la cys-
tine. Deux spécimens d'urine montrant ces caractères furent
rendus par les deux sœurs; un troisième provenait d'une
jeune fille appartenant à une autre famille. » — Golding
Bird est convaincu que dans beaucoup de cas, chez les sujets
très-débilités, affectés de marasme, surtout chez les patients
strumeux, l'urine contient souvent de la cystine, non pas en
assez grande abondance pour constituer un dépôt distinct,
mais en quantité assez grande toutefois, pour être appréciable
par le microscope.
200. — Indications tliérapeuiiqnest. — Malheureu-
sement elles sont jusqu'à présent, dans l'état actuel de nos
connaissances, bien peu certaines. Les cas dans lesquels il
existe une quantité suffisamment caractéristique de cystine
ont été observés trop rarement pour fournir une somme
d'expérience utile, et la plupart d'entre eux, observés dans
la pratique privée, manciuent de cette exactitude minu-