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168 PATHOLOGIE CHIMIQUE DE L ACIDE URIQUE, ETC.
encore, après des pertes de sang abondantes, dans la chlo-
rose; dans beaucoup d'affections névralgiques et hystériques.
La moyenne , d'après quatre cas de chlorose observés par
Becquerel; d'un cas de melaena, d'un autre d'affection de
l'utérus, et d'un troisième de spermatorrhée, examinés par
nous-même^ ont donné :
Densité moyenne 1 ,015
Eau 97Csr,0
Acide urique Og'-,i84
Dans ce cas, la quantité d'acide urique était moindre que la
moitié de la proportion normale.
139. — Comme règle générale : toutes les fois que les
fonctions de la peau sont troublées ou qu'une perspiration
convenable ne se fait pas par sa surface , un excès d'azote
est retenu dans le sang et enfin séparé par les reins sous
forme d'urates , peut-être d'urée ou de créatine ; substances
qui contiennent respectivement 38, 46 et 37 pour 100 de cet
élément. — Toute personne en bonne santé éprouve, par
une exposition à un courant d'air, un léger arrêt dans la
perspiration, qui se traduit lors de l'émission de l'urine; car
le fluide rendu peu de temps après cette impression est plus
foncé en couleur que dans l'état habituel et par le refroidis-
sement, se trouble par la précipitation des urates.
Ce phénomène, avec lequel chacun est familier trouve son
explication dans l'activité compensatrice des reins qui agis-
sent davantage afin de remplacer temporairement la peau
troublée dans ses fonctions. A la vérité, ce n'est pas par la sur-
face du corps que l'acide urique, ou les urates, sont naturel-
lement rejetés, mais certaines matières organiques, riches en
azote, sont bien certainement excrétées par cette voie ; telle-
ment, que si leur plus propre émonctoire, la peau , voit sa
fonction entravée pendant un certain temps, ces matières,
suivant toute apparence , s'échappent de la circulation par
les reins , sous forme d'urates. On ne peut douter que des